Université des Langues étrangères de Dalian
Étude sur la traduction d’A Q Zhengzhuan -A l’exemple de la version de JING Yinyu et d’Alexis Brossollet
«阿Q正传»法译研究——以敬隐渔和阿莱克西·布罗 索莱译本为例
Résumé
Ah Q Zhengzhuan est l’une des nouvelles les plus représentatives et les plus influentes dans l’histoire de la littérature chinoise moderne. Elle jouit d’une bonne réputation dans le monde et a été traduite dans plus de 40 langues différentes. En 1926, elle a été traduite pour la première fois en français par JING Yinyu et publiée sur le numéro 5 (mai 1926) et le numéro 6 (juin 1926) de la revue Europe. Depuis ce moment-là, la littérature chinoise moderne a commencé à être introduite en France à travers la traduction. Dans les 100 prochaines années, Ah Q Zhengzhuan a été retraduite et republiée en française pour plusieurs fois. En 2015, la maison d’édition «non-agir» a fait voir le jour la dernière version de traduction d’Alexis Brossollet. La popularité de cette nouvelle en France est bien évidente.
Dans les années 30 du XXème siècle, la littérature chinoise n’est pas encore entrée dans le champ de lecture des Français, les échanges littéraires entre la Chine et la France se trouvaient encore dans la phase initiale. Pour bien introduire Ah Q Zhengzhuan et la littérature chinoise moderne en France, le premier traducteur JING Yinyu, a adopté avec habileté plusieurs méthodes de traduction, telles que la compilation et l’omission, permettant à réaliser une traduction avec langage concis, intrigues bien construites et paragraphes bien courtes. Plus tard, cette nouvelle a reçu la recommandation du grand écrivain Romain Rolland et les observations positives des missionnaires français.
Dans les années 50-60 du XXème siècle, Claude Roye et Beauvoir ont présenté LU Xun dans leurs livres, et surtout, Claude Roye a évoqué ses idées sur la valeur d’Ah Q Zhengzhuan, ce qui a permis de tirer, dans un certain sens, l’intérêt des lecteurs français sur la littérature chinoise modern. En 1953, la version de traduction de Paul Jamati a vu le jour. Les recueils ou les extraits des ouvrages de LU Xun publiés en 1956, 1959, et 1964 ont tous inclut la traduction française d’Ah Q Zhengzhuan, dont la traduction et réception d’Ah Q Zhengzhuan en France a ainsi entrée dans une nouvelle phase.
Depuis les années 70 du 20e siècle, les échanges entre la Chine et la France en termes de littérature se multiplient de jours en jours. Sous l’impulsion des milieux de traduction, de littéraire et de sinologie, la traduction et réception d’Ah Q Zhengzhuan en France s’est bien développée. En 1975, la version de traduction de Martina Vallat Emery a vu le jour. Les recueils ou les extraits des ouvrages de LU Xun publiés en 1978, 1981,1990 et 2002 ont tous inclut la traduction française d’Ah Q Zhengzhuan. En 2015, la maison d’édition « non-agir» a fait publier la version de traduction d’Alexis Brossollet qui a ajouté des explications dans sa traduction, faisant grossir les paragraphes de traduction.
En se basant sur le processus de la traduction d’Ah Q Zhengzhuan, nous voyons que le traducteur chinois, JING Yinyu, et le traducteur français, Alexis Brossollet, ils adoptent les méthodes et les stratégies contraires aux connaissances sur celles-là adoptées par deux traducteurs, un chinois, un français. Ainsi, nous choisissons la version de JING Yinyu et d’Alexis Brossollet pour l’étude de comparaison.
Le présent mémoire se divise en trois chapitres. Dans le premier chapitre, nous exposons les façons de la traduction de ce roman en France après une présentation de l’œuvre originale.
Dans le chapitre suivant, nous effectuerons une étude comparative de la traduction des référents culturels dans les deux domaines suivants : lexique, langue familière. Après, nous verrons les méthodes de traduction des deux traducteurs, et déduirons leurs stratégies, nous allons effectuer dans le troisième chapitre une étude comparative entre le texte original et la traduction de JING Yinyu, et verrons le méthode et la stratégie de traduction de lui.
Ces dernières années, nous accordons de plus en plus d’importance à l’exportation de littérature chinoise, ainsi, par ce travail sur les stratégies et les méthodes de la traduction de l’Ah Q Zhengzhuan, une des nouvelles chinoises modernes les plus représentatives, nous souhaitons pouvoir éveiller l’attention des traducteurs de choisir le stratégie et le méthode convenable pour favoriser l’exportation de littérature chinoise.
Mots-clés : Ah Q Zhengzhuan, méthode de traduction, stratégie de traduction, JING Yinyu, Alexis Brossolet
摘要
论文题目:《阿Q正传》法译研究--以敬隐渔和阿莱克西·布罗索莱
译本为例
作者姓名:孟新月
《阿Q正传》是中国现代文学史上最具代表性,最有影响力的短篇小说之一,享有世界声誉,至今已有四十多种不同文字的译本。1926年,敬隐渔首次把《阿Q正传》翻译成法语,发表在《欧罗巴》杂志第5期(1926年5月)和第6期(1926年6月)上,从此开启了中国现代文学在法国的译介历程。
在此后的100年间,《阿Q正传》经历了多次的复译和再版。2015年法国无为出版社更是推出了阿莱克西·布罗索莱(Alexis Brossollet)的最新译本。该小说在法国的受欢迎程度可见一斑。
20世纪30年代,中国现代文学尚未进入法国人的阅读视野,中法文学交流处于起步阶段。为了让《阿Q正传》,让中国现代文学成功进入法国,首译者敬隐渔灵活运用编译和删译等多种翻译方法,使译本语言简洁凝练,情节紧凑,甚至篇幅短小。此后该小说经过了法国文学大家罗曼·罗兰的推荐以及法国传教士的评论推介后广泛流传于法国。20世纪50-60年代,克洛德·鲁瓦和波伏瓦在著作中对鲁迅进行介绍,同时,克洛德·鲁瓦提出对《阿Q正传》价值的认识,某种程度上引起了法国读者对于中国现代文学的关注。1953年,《阿Q正传》保尔·雅马蒂译本问世,此后1956年、1959年、1964年出版的鲁迅小说集或文选均收录了《阿Q正传》法译本,该小说在法国的译介进入新阶段。20世纪70年代至今,中法文学交流日益频繁,在法国翻译界、文学界、汉学界的推动下,《阿Q正传》的译介进一步发展。1975年,玛蒂娜·瓦莱特-埃梅里译本问世,1978 年、1981年、1990年、2002年出版的鲁迅小说集或文选中也收录了《阿Q正传》法译本。2015年,法国无为出版社推出了阿莱克西·布罗索莱译本。阿莱克西·布罗索莱运用阐译的翻译方法,在译文中加入解释的成分,精妙地增大了译文的篇幅。
通过对《阿Q正传》的译介历程的观察,我们发现敬隐渔和阿莱克西·布罗索莱(Alexis Brossollet)中法两位译者采取的翻译方法和翻译策略与我们传统的认知中法译者所采取的翻译方法和翻译策略相反,因此,我们在本文中就以上述译本为例,通过对两个译本展开对比分析与研究,以期翔实具体的剖析,分析《阿Q正传》敬隐渔法译本(1929年)和阿莱克西·布罗索莱法译本(2015年)与众不同的翻译手法特点。
本文分为三章。在第一章里,我们将对《阿Q正传》及其在法国的译介历程进行介绍。在第二章中,我们将运用文本比较分析的方法,试图从词汇、口语两个方面对该小说中文化因素的翻译进行探讨,分析译者采取的翻译方法,推断翻译策略。在第三章中,我们将运用文本比较分析的方法,通过对比原文和敬隐渔译本,探究敬隐渔采取的翻译方法和翻译策略。
近年来,“中国文学走出去”已经成为迫切需要被专注、推进的任务,因此,本文旨在通过对中国现代最具代表性的短篇小说之一,《阿Q正传》在法国翻译的个案研究分析,以期引起译者的注意,为中国文学寻找能够顺利走出国门的翻译策略的可能性。
关键词:《阿Q正传》;翻译方法;翻译策略
REMERCIEMENTS
Je tiens à exprimer ma profonde garatitude envers ma directrice d’études, Madame le professeur WANG Dazhi qui m’a guidé dans mes études sur la traductologie. Sans son guide, je n’aurais pas pu trouver un bon sujet pour le mémoire. Grâce à ses conseils lumineux et constructifs, je peux mener à bien ce travail.
Merci aux professeurs de la Faculté de français qui m’ont fait bénéficier de leurs connaissances et conseils.
Mes remerciements vont également à mes parents pour leurs amours et encouragements inlassables. Ainsi qu’à mes chères amies qui m’ont fourni les matériels qu’ils pouvaient trouver et m’ont donné de bonnes suggestions dans la rédaction de mon mémoire.
TABLE DES MATIÈRES
Introduction 1
Chapitre I La traduction de l’Ah Q Zhengzhuan en France 5
1.1 Le début du processus de la traduction 5
1.2 Le développement du processus de la traduction 7
Chapitre II La traduction des R.C. de l’Ah Q Zhengzhuan 11
2.1 La traduction du référent culturel dans le domaine lexique 12
2.1.1 La traduction du référent culturel nominal 12
2.1.2 Le référent culturel d’adjectif 16
2.2 La traduction du référent culturel dans le domaine langagier 19
Chapitre III L’adaptation de la traduction de Jing Yinyu 25
2.1 La méthode d’omission 27
2.2 La méthode de compilation 38
Conclusion 50
Bibliographie 53
Introduction
«La victoire de l’esprit d’Ah Q» est une expression bien connu, et il est la représentation des chinois à cette époque, ce qui présente dans la nouvelle Ah Q Zhengzhuan, écrite par LU Xun, analyse la crise spirituelle chinoise et leurs caractères nationals. Cette nouvelle montre une société difforme et les gens anormals avant et après la Révolution de Xinhai en Chine. Depuis 1926, La traduction d’Ah Q Zhengzhuan a connu une longue histoire.
Dans les années 30 du XXe siècle, la littérature chinoise n’est pas encore entrée dans l’horizon de lecture des Français, les échanges littéraires entre la Chine et la France se trouvaient encore dans la phase initiale. Pour bien introduire Ah Q Zhengzhuan et la littérature chinoise moderne en France, le premier traducteur JING Yinyu réalise une traduction avec langage concis, intrigues bien construites et paragraphes bien courtes. Plus tard, cette nouvelle a reçu la recommandation du grand écrivain Romain Rolland et les commentaires des missionnaires français.
Dans les années 50-60 du XXe siècle,Claude Roy et Beauvoir ont présenté LU Xun dans leurs livre, et surtout, Claude Roy a évoqué ses idées sur la valeur d’Ah Q Zhengzhuan, ce qui a permis de tirer, dans un certain sens, l’intérêt des lecteurs français sur la littérature chinoise moderne. En 1953, la version de traduction de Paul Jamati a vu le jour. Les recueils ou les extraits des ouvrages de LU Xun publiés en 1956, 1959, et 1964 ont tous inclu la traduction française d’Ah Q Zhengzhuan dont la présentation en France par traduction a ainsi entrée dans une nouvelle phase.
Depuis les années 70 du 20e siècle, les échanges entre la Chine et la France en termes de littérature se multiplient de jours en jours. Sous l’impulsion des milieux de traduction, des milieux littéraires et des milieux de sinologie, la traductione et la réception d’Ah Q Zhengzhuan s’est bien développée. En 1975, la version de traduction de Martine Vallette-Hémery a vu le jour. Les recueils ou les extraits des ouvrages de LU Xun publiés en 1978, 1981,1990 et 2002 ont tous inclu la traduction française d’Ah Q Zhengzhuan. En 2015, la maison d’édition « non-agir » a fait publier la version de traduction d’Alexis Brossollet qui a ajouté des explications dans sa traduction, faisant grossir les paragraphes de traduction.
En Chine, l'étude de la traduction étrangère de l’Ah Q Zhengzhuan se réfère dans deux aspects: en premier lieu, l’étude de la traduction d’Ah Q Zhengzhuan en anglais;comme celle sur le référent culturel, il existe La traduction des référents culturels en comparaison des deux versions en anglais, écrit par Shao Wenfang. Selon les informations dont l'auteur dispose, sur les stratégies et les méthodes de traduction, Huang Haixuan écrit les manques et les stratégies dans les oeuvres littéraires-à l’exemple de la version en anglais de YANG Xianyi et DAI Naidie, et l’article le bref commentaire sur les stratégies des versions de YANG Xianyi et DAI Naidie au point de vue de Skopostheorie, écrit par LI Li. Tous les deux étudients sur les stratégies des traductions anglaises de l’Ah Q Zhengzhuan; En second lieu, sur la traduction et réception, il y a la traduction et réception de l’Ah Q Zhengzhuan de LU xun en coréen, un article de JIN Lan. Sur celle en France, Gao Fang écrit l’étude sur les diffusions et les recherches des œuvres de LU xun, y compris la traduction et réception de l’Ah Q Zhengzhuan.
En France, dans les années 30 - 40 du XXe siècle, JING Yinyu, Romain Rolland, et les missionnaires français traduisent, commentent et introduisent l’Ah Q Zhengzhuan, cependant, les recherches sont vraiment rares. Depuis les années 1950, il se présente de plus en plus de traductions françaises de l’Ah Q Zhengzhuan, surtout «le groupe de recherche sur LU Xun» fondé à l’Université de Paris XIII, composé des sinologues français François Jullien, Michael Loi, etc. Il étudie sur les idées du roman dans le domaine en tant que politique, sociale, culturelle. Par exemple, sur la questions de savoir si Ah Q vit-il encore, article écrit en français par Pierre Ryckman explique que la figure d’Ah Q avec historicité existe dans la situation historique spécifique, LU Xun, écriture et révolution, écrit par François Jullien, concernant sur l’ étude de politisation et révolutionnaire du roman. Sur la recherche plus proche de ma mémoire, le matériel disponible sur ce roman est un oeuvre Les belles infidèles dans l’empire du milieu, édité en 2006, par Isabelle Rabut, ce qui présente le premier traducteur JING Yinyu et ne consent pas le méthode d’adaptation utilisé par lui.
Par les études sur la façon de traduction d’Ah Q Zhengzhuan, il est constaté qu’un traducteur chinois et un autre traducteur français, pendant les diverses phases des échanges littéraires, emploient des méthodes et des stratégies de traduction complètement contraires à notre connaissance traditionnelle, donc on a décidé de choisir les deux versions de traduction ici mentionnées pour faire des études de comparaison : version de JING Yinyu (1929) et version de Alexis Brossollet (2015).
Pour l’objet d’analyser une traduction, il est nécessaire de connaître le texte original afin de les comparer en détail. Voici le contenu principal de l’Ah Q Zhengzhuan: Après la guerre de l'opium, la Chine rencontre des troubles internes et invasion étrangère, et la politique est putride aussi. Afin de maintenir la domination, les dirigeants féodaux prennent des mesures violentes pour réprimer la rébellion et tiennent l’esprit des gens dans l’esclavage, et ils appliquent l’obscurantisme avec le code éthique féodal et la superstition. Bien que la Révolution de Xinhai a renversé la monarchie féodale qui a duré deux mille ans et approfondi le concept de la république démocratique, mais il n'a pas pu terminer la grande tâche de la révolution démocratique contre l'impérialisme et le féodalisme, parce qu’il n’a pas accepté les paysans qui exigent fortement la révolution. Ainsi, la majorité des agriculteurs après la révolution demeurent sous l'exploitation et l'oppression de l'impérialisme et du féodalisme cruel, et subissent en même temps l'oppression politique, l'exploitation économique et de l'esclavage spirituel.
A travers Ah Q, on peut voir «l’exploit» de l’esclavage spirituel et «les blessures internes» du peuple. Ah Q Zhengzhuan est dans un contexte spécifique dans le domaine politique, économique et culturel, et les mots politiques pertinents, le contexte économique et l’esprit de confucianisme qui apparaissent dans le roman, ces types de référents culturels entraînent les difficultés à comprendre pour les lecteurs. Difficile à comprendre, cette nouvelle jouit d’une bonne réputation dans le monde et a été traduite dans plus de 40 langues différentes. Cela ne doit pas se séparer des méthodes de traducteur.
Au point de vue du référent culturel, nous verrons la méthode d’Alexis Brossollet, ainsi faire le bilan de la stratégie de traduction. Quant à JING Yinyu, en comparaison du texte original et sa traduction, nous savons qu’il utilise l’adaptation, aussi nous concluons sa stratégie de traduction.
Ainsi, dans le présent mémoire, nous répondrons aux questions suivantes: Quelles sont les méthodes et les stratégies adoptées par les deux traducteurs en différents phases de l’échange littéraire? Quels facteurs peuvent décider le choix des méthodes de la traduction en différents phases de l’échange littéraire ? Et quels facteurs doivent être pris en compte pour choisir les stratégies? Voilà sur quoi repose l’essentiel de notre dernier chapitre.
De ce fait, ce mémoire est divisé en trois chapitres, le premier chapitre serai consacré à présenter le processus de la traduction de l’Ah Q Zhengzhuan en France, dans ce processus, nous verrons que l’Ah Q Zhengzhuan a une popularité bien évidente en France. A partir du deuxième chapitre jusqu’au troisième, nous effectuerons une étude comparative pour révéler les stratégies et méthodes de la traduction que les traducteurs ont utilisées. Cela nous amènera à une nouvelle réflexion sur la traduction de la littérature chinoise moderne. Comme l’exportation de la littérature chinoise devient de plus en plus importante, cette exportation est inséparable de la traduction et notre étude a pour objet de contribuer à la pratique de la traduction de littérature chinois moderne, nous finirons le présent mémoire en proposant les stratégies traductives qui conviennent à l’exportation de la littérature chinoise.
Chapitre I La traduction de l’Ah Q Zhengzhuan en France
A Q Zhengzhuan jouit d'une réputation dans le monde entier, ce livre a été traduit en environs quarante langues. Il a ouvert un courant de traduction de littérature chinoise moderne en France. Depuis 1926, La traduction d’A Q Zhengzhuan a connu une longue histoire. Nous la diviserons en trois phases: le début, le développement, et le développement profond.
1.1 Le début du processus de la traduction
Dans les années 1930, la littérature chinoise moderne n'est pas encore entrée dans les horizons de lecture des Français, et l’échange littéraire entre la Chine et la France était à l’étape initiale. Pour l’exportation de cet oeuvre et de la littérature chinoise moderne avec succès en France, en 1926, JING Yinyu, le premier traducteur qui utilise flexiblement de différentes méthodes de traduction par exemple compiler et la suppression, la langue de cette version française devient ainsi simple et concise, l’intrigue compact, la traduction même courte.
En résultat, il a attiré l'attention du lecteur français et aussi a obtenu l'appréciation élevée de Romain Rolland. Dans la lettre de Romain Rolland, grand maître en littérature, à Léon Bazalgette, éditeur des grandes publications, Romain Rolland a recommandé La vie de Ah Qui traduit par JING Yinyu, il l’a fait aussi valoir pour des erreurs peu nombreux de traduction, et il a dit : « tu n’oublies jamais ce pauvre gars étrange, tu l'aimeras», où « il » fait référence à Ah Q. Romain Rolland a accordé les premiers éloges des chercheurs occidentaux à Ah Q dans cette lettre, et aussi à la traduction de haut niveau de JING Yinyu. Après, cette nouvelle titrée La vie de Ah Qui a été publiée dans le magazine Europe, fondé par Romain Rolland, dans les numéros 5 (le mai 1926) et 6 (15 juin 1926). En 1929, l’éditeur Rieder de Paris a publié un article intitulé Anthologie des conteurs chinois modernes, établi et traduit avec une introduction par J.B. KYN YN YU (JING Yinyu).
Depuis lors, des missionnaires français, Henri Van Boven, Joseph Schyns, Octave Brière, et Jean Monsrerleet ont donné des critiques et recommandations sur cette nouvelle. Comme ils vivent depuis longtemps en Chine, qu’ils savent le courant de l'histoire et la situation actuelle de la littérature chinoise. Ainsi, avec leur identité missionnaire, ils ont un milieu académique complexe dans un contexte international, de sorte qu’ils sont en mesure d'étudier complètement des chercheurs chinois contemporains pour faire les juges plus impartiaux. D'autre part, ils n'ont pas oublié de réfléchir la nouvelle littérature chinoise sous un angle éthique. Bien que les recherches de certains jésuites soient encore dans un niveau peu profond, sur la traduction et la réception en général. Mais plus tard, ils offrent les premiers matériaux précieux aux chercheurs français sur LU Xun. En 1946, dans Histiore de la littérature chinoise moderne chez l’édition Scheut, Henri Van Boven a écrit Lou Siun, l’homme et son oeuvre, y compris la polémique, les points de vue politiques et l’idée de l’humanitarisme universel de LU Xun. La même année, Octave Brière a créé Un écrivain populaire, Lou Siun, publié dans Bulletin de l’Université L’Aurore, III, Tome 7, numéro I. Dans cet article, Octave Brière a étudié la vie et les caractères des ouvrages de LU Xun.
En 1947, la même édition Romans à lire et Romans à proscrire a été publiés, écrit en français par un des missionnaires français, Joseph Schyns, qui y a écrit les critiques de livre, à savoir 600 œuvres littéraires chinoises. Parmi ces critiques, figure le commentaire du Nanhan, un des chef-d'œuvres de LU Xun. Selon son commentaire, A Q Zhengzhuan est un « chef-d'œuvre sarcastique sur la psychologie de masse ». Jean Monsrerleet a écrit les Sommets de la littérature chinoise contemporaine en 1953, un livre publié aux éditions Domat. Dans la section Lousin (1881-1936), le créateur d’Ah Q, l’auteur montre les caractères typiques et la position d’Ah Q, surtout son importance dans le panthéon littéraire du monde.
Au début, la traduction et la réception d’Ah Q Zhengzhuan commence par la traduction, participée par JING Yinyu et recommandée par Romain Rolland. Ensuite les missionnaires français étudient sur LU xun et ses ouvrages, écrivent les commentaires de l’œuvre de LU xun, qui contient celles d’Ah Q Zhengzhuan et Ah Q.
1.2 Le développement du processus de la traduction
Grâce à la fondation de nouvelle Chine, les intellectuels français ont fait attention à la réalité de la société et du politique.
Dans les livres Clefs pour la Chine et la longue marche, Claude Roy et Simone de Beauvoir choisissent respectivement certains chapitres consacrés aux événements: tels que la transition sur sa profession de médecin à écrivain, l’encouragement de la nouvelle poésie, en plus, les ouvrages, Zhao hua xi shi, Ye Cao et d'autres œuvres.
Sur A Q Zhengzhuan, Claude Roy croit qu’il est un grand livre, en bref, un grand témoin, dans la préface, il a décrit son expérience: «Au début, je ne comprends pas, je n’aime pas la manière des guides révolutionnaires chinois qui exploitent la colère de masse pour inciter la haine des peuples opprimés aux vieux maître. Mais dans la lecture d’A Q Zhengzhuan, alors je comprends. Dans la plus grande souffrance donnée par la société, Ah Q ne peut que se blâmer, blâmer les plus faibles que lui, il ne peut que se maudire, parce qu'il ne peut pas critiquer ceux qui l'oppriment, qui le méprisent, qui le font devenir un esclave du peuple ». La valeur de ses connaissances est particulièrement important, parce que quand la nouvelle Chine a été fondée, ce pays a souffert l'incompréhension des pays occidentaux et a provoqué parfois la critique et la condamnation. Alors que Claude Roy a dit que la traduction d’A Q Zhengzhuan à ce moment-là est une bienvenue, parce que ce livre peut aider les Français à bien comprendre la Révolution de la Chine, et la Chine au moment de la Révolution.
Dans cette situation, en 1953, la traduction de Paul Jamati La Véritable Histoire d’Ah Q a été publiée en France par l’éditeur Réunis, qui est une première version française sous forme de plusieurs tomes. En plus de cette traduction, cette nouvelle est également inclue dans les receuils de nouvelles et les anthologies, tels que Lou Sin, Nouvelles choisies, voit le jo, ur en 1956 par l’édition des langues étrangères de la Chine, ses deuxième et troisième éditions sont sorties respectivement en 1964 et 1974; Contes anciens à notre manière, traduit par LI Zhihua, a été publié par l’édition Gallimard en 1959 et réimprimé en 1988.
1.3 Le développement profond du processus de la traduction
Depuis les années 1970, après l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France, les échanges sino-françaises sont de plus en plus fréquentes. De 1967 à 1975, la Chine a mené une frénésie sans précédent dans le cercle intellectuel français. Les intellectuels français de gauche ont fait une réponse positive à la « révolution chinoise », les maoïstes français la considèrent comme une mode sociale et le modèle de révolution. Sauf les intellectuels, les sinologues se sont consacrés aux études et à la diffusion des œuvres de LU Xun en France. Michelle Loi fonde «le groupe de recherche sur LU Xun»à l’Université ParisVIII, les membres s’engagent dans la traduction et les recherches de Luxun,par exemple Cahiers Luxun I. Fonction d’un classe Luxun dans la Chine contemporaine, 1975-1977, Quelques Pages pour le centenaire de LU xun (1881-1936), Un Combattant comme ça etc, ils sont tous sur la littérarité et la révolutionnaire des oeuvres de Luxun. Michel et les membres consacrent beaucoup à l’étude et la traduction de Luxun.
Dans le même temps, l’école de tel quel est passionné de la Chine. En 1972, le magazine "tel quel"a publié quelques lignes de poésies de Lu Xun en chinois et en français, également les traductions des deux articles de Lu Xun: Pour oublier et Avis sur la Ligue des écrivains de gauche. En 1973, au printemps, le magazine tel quel a publié un article longue de Michel Loi lire LU Xun et six œuvres de lui traduits par elle. En plus de Michel Loi et son groupe, il y a les chercheurs qui s’intéressent à la recherche philosophique. Pierre Ryckmans écrit Ah Q vit-il encore, un article interroge sur l’existentialisme d’Ah Q Zheng zhuan.
Pendant cette période, la traduction française de Lu Xun a commencé sur une échelle plus grande, le nombre de traductions augmente : en 1973, La Véritable Histoire de Ah Q a été publiée chez les Editions en Langues Etrangères , sans mention du traducteur, puis réimprimé en 1982, 1987, 1990 (dans la collection Phénix), et en 2002; en 1975, La Véridique Histoire d'A-Q traduite par Martine Vallette-Hémery a été publiée par le Centre de publication«Asie orientale»de l’Université de Paris VII, en 1981, le Stoke a publié La Véritable Histoire d’Ah Q, avec son deuxième tirage en 1996, la même année, la traduction française de A Q Zhengzhuan est également inclu dans LU Xun, œuvres choisies compilé par les Editions en Langues Etrangères et en 1990, le deuxième tirage. En 1989, Histoire d’Ah Q, traduite et présentée par Michelle Loi, a été publiée chez La Librairie générale, dans la collection«livre de poche», série «Biblio». En 2004, les Editions en Languages étrangères ont publié la Véritable Histoire de Ah Q, dont le traducteur est inconnu. En 2010, la véritable Histoire d’Ah Q, traduite par Michel Loi, a été publiée chez l’édition Elytis sous la forme des bandes dessinées. En 2015, l’édition non-agir a publié la véridique histoire d’Ah Q, la version d’Alexis Brossolet.
Selon le processus de la traduction d’Ah Q Zhengzhuan, nous verrons qu’Ah Q Zhengzhuan sont retraduites et réimpressées à plusieurs reprises. Il y a des personnes de différents identités qui participent aux activités du processus de la traduction: au début, ce sont JING Yinyu, premier traducteur, introduisant Ah Q Zhengzhuan, premier oeuvre de la littérature moderne chinoise, Romain Rolland, recommandant ce roman à l’éditeur du magasine Europe, et les missionnaires faisant les commentaires: en phase de développement, avec la fondation de la nouvelle Chine, les intellectuels font les études sur Ah Q Zhengzhuan; en même raison: le facteur politique, le processus de la traduction d’Ah Q Zhengzhuan se développe profondément, sauf les intellectuel, les sinologues et les édtieurs participent aux activités du processus de la traduction en faisant les études, les traductions, les édtions. Tout cela signifie que cette nouvelle est populaire en France, ce qui ne doit pas être séparé d’intelligence de traducteur. Au chapitre suivant, nous parlons sur deux versions: la traduction de Jing Yinyu, vise aux lecteurs au début de l’échange littéraire sino-français et celle d’Alexis Brossollet, s’adressant aux lecteurs en phase de l’échange littéraire plus profond.
Chapitre II. La traduction des R.C. de l’Ah Q Zhengzhuan
L’échange littéraire occupe une place primordiale dans l’histoire de la traduction, qui inclut le transfert de la culture. Michel Ballard parle de « référent culturel », considéré comme un trait distinctif du texte d’arrivée. Dans la traduction, les référents culturels se caractérisent par leur spécificité culturelle. Loin d’être un simple transfert littéraire, la traduction transporte dans la langue cible les informations politiques, historiques, culturelles, etc.
La plupart des lecteurs vont comprendre les référents culturels parce qu’on partage la même culture. Mais quand un livre est traduit dans une autre langue, les lecteurs de cette langue n’ont pas la même compréhension de ces référents. Les R.C. posent problème au traducteur dans l’échange de culture, car les expressions idiomatiques, les traditions, ou les références historiques présentes dans le texte original ne sont pas toujours comprises par le lecteur de la traduction du texte. Cette situation est plus compliquée lorsqu’il s’agit de la traduction d’une nouvelle comme L’Ah Q Zhengzhuan, riche de références culturelles multiples.
Ah Q Zhengzhuan, écrit par LU Xun, analyse la crise spirituelle chinoise et leurs caractères nationals. Ce roman montre la société difforme et les gens anormals avant et après la Révolution de Xinhai en Chine.
Après la guerre de l'opium, la Chine rencontre des troubles internes et invasion étrangère, et la politique est putride. Afin de maintenir la domination, les dirigeants féodaux prennent des mesures violentes pour réprimer la rébellion et tiennent l’esprit des gens dans l’esclavage, et ils appliquent l’obscurantisme avec le code éthique féodal et la superstition. Bien que la Révolution de Xinhai a renversé la monarchie féodale qui a duré deux mille ans et approfondi le concept de la république démocratique, mais il n'a pas terminé la grande tâche de la révolution démocratique contre l'impérialisme et le féodalisme, parce qu’il n’a pas accepté les paysans qui exigent fortement la révolution. Ainsi, la majorité des agriculteurs après la révolution demeurent sous l'exploitation et l'oppression de l'impérialisme et du féodalisme cruel, et subissent l'oppression politique, l'exploitation économique et de l'esclavage spirituel.
A travers Ah Q, on peut voir «l’exploit de l’esclavage spirituel» et «les blessures internes» du peuple. Ah Q Zhengzhuan est dans un contexte spécifique dans le domaine politique, économique et culturel, et les référents culturels dans le domaine politique pertinent, économique et de l’esprit de confucianisme qui apparaissent dans le roman entraînent les difficultés à comprendre pour les lecteurs. Par conséquent, les deux traducteurs, JING Yinyu et Alexis Brossollet, ils emploient les méthodes et stratégies différentes à partir de leurs objectifs.
Le présent chapitre discute sur la traduction des R.C. les plus représentatifs repérés dans Ah Q Zhengzhuan. Nous allons tenter, d’une part, au point de vue de référent culturel, d’étudier les stratégies différentes utilisées par JING Yinyu et Alexis Brossollet, en comparaison des traductions des deux traducteurs, d’autre part, de cerner leurs objectifs.
2.1 La traduction du référent culturel dans le domaine lexique
Ah Q Zhengzhuan a une atmosphère politique, historique et culturelle sombre dans laquelle les noms propres et les adjectifs abstraits ont des antécédents politiques, historiques et culturels spécifiques. Beaucoup de lecteurs français ne comprennent pas les connaissances pertinentes, et la manque de la connaissance rend les lecteurs difficiles à comprendre. Par conséquent, les traducteurs emploient les traitements de traduction différente pour répondre la demande des lecteurs dans différents phase de l’échange littéraire. Nous discuterons le référent culturel nominal et d’abjectif dans le contenu suivant.
2.1.1 La traduction du référent culturel nominal
Exemple 1:
Original:传的名目很繁多:列传,自传,内传,外传,别传,家传,小传……
Traduction de Jing Yinyu: Ce traducteur ne traduit pas cette phrase, nous parlons
de la raison dans la chapitre suivante.
Traduction d’Alexis Brossollet:Il y a toutes sortes de biographies:celles qui sont
couchées dans les annales historiques;les autobiographies;les légendes; les biographie
non-autorisées et les supplémentaires; les longues chroniques familiales et les courtes
notices nécro-logiques…
Il cite des styles de «biographie» dans cette phrase. Les lecteurs français ne connaissent pas ces biographies, et il n’y a pas de mots français correspondants. Pour les expressions «列传» et «家传», le traducteur utilise respectivement deux parties modifiées--la proposition subordonnée «qui sont couchées dans les annales historiques» et les adjectifs «longue» et «chronique».
De cette manière d’ajouter les explications, les lecteurs connaissent bien les deux sortes de biographies et saisissent bien la connaissance culturel.
Exemple 2:
Original:阿Q没有家,住在未庄的土谷祠里。
Traduction de JING Yinyu: Sans famille, il habite dans une pagode délabrée du dieu de l’agriculture.
Traduction d’Alexis Brossollet: Il n’avait pas de domicile fixe et logeait dans le petit temple des dieux du sol et des céréales de Wei-Tchouang.
Ici, «土谷祠»est le lieu où Ah Q habite, JING Yinyu le traduit en «un pagode délabrée du dieu de l’agriculture», il informe les lecteurs comment est le lieu, c’est un pagode, mais en fait, il est un temple, mais en France il n’y a pas de temple, il y a des pagode, ainsi, pour faire les lecteurs comprendre bien le texte de l’original, Jing Yinyu utilise «le pagode».
En comparaison, Alexis Brossollet emploie «le temple», les lecteurs en phase de développement de l’échange littéraire peuvent savoir le temple, et en plus, la traduction est plus proche de l’original. En ce qui concerne «土谷», JING Yinyu emploie «le dieu de l’agriculture», ce qui dit aux lecteurs que la fonction de ce lieu est pour montrer le respect des dieux de l’agriculture. En revanche, Alexis Brossollet le traduit en «dieux du sol et des céréales», il dit plus précisément que le dieu est sur sol et céréale. Cette traduction aide les lecteurs à savoir plus sur la tradition chinoise.
En somme, JING Yinyu utilise les mots du sens le plus proche des idées générales du texte original et la culture française, cela répond le demande de lecteur français, au début de l’échange littéraire, de savoir les idées principales du roman. Quant à Alexis Brossollet, les lecteurs de lui sont les Français dans l’échange littéraire plus profond, ce traducteur ajoute les mots d’explication, utilisant la traduction d’explication pour répondre aux besoins de savoir plus de la Chine. Cela se conforme à la traduction des R.C. du caractère historique.
Exemple 3:
Original: 因为老尼姑来阻挡,说了三句话,他们便将伊当作满政府,在头上
很给了不少的棍子和栗凿。
Traduction de JING Yinyu: Aussitôt ils y allèrent, et comme la Bonzesse grommelait quelque chose contre eux, ils la punirent sévèrement à coups de bâton, la prenant pour le gouvernement mandchou en personne.
Traduction d’Alexis Brossollet: Et comme la vieille nonne s’était interposée de vive voix, ils l’avaient vite assimilée à l’ensemble du gouvernement manchou honni et l’en avait punie à coups de canne et de poings sur l’occiput.
JING Yinyu traduit le mot ligné en «le gouvernement mandchou», en comparaison de JING Yinyu, après «le gouvernement mandchou», Alexis Brossollet ajoute le mot «honni».
La dynastie des Qing a signé des traités humiliants et sont devenus le valet de l'impérialisme. Pour les chinois, le gouvernement mandchou est synonyme d'humiliation, et l’histoire des dernières années de la dynastie des Qing est une histoire honnie. Ce mot «honni» montre le contexte historique, évoque la réflexion des lecteurs et renforce l'intérêt des lecteurs. Par contraste, les lecteurs de Jing Yinyu ne sait pas bien la Chine, il traduit seulement le sens du mot «满政府», ne met pas les difficultés à lire.
Exemple 4 :
Original: 尼姑待他们走后,定了神来检点,龙牌固然已经碎在地上了,而且又不见了观音娘娘座前的一个宣德炉。
Traduction de Jing Yinyu: La Bonzesse, après leur départ, pleura la tablette de dragon cassée, traînant à terre, et de plus, le trépied de la déesse Kwan-yn, disparu.
Traduction d’Alexis Brossollet: Après leur départ, la nonne avait repris ses esprits et était allée constater les dégâts: la tablette était à terre, brisée en morceau, et qui plus est, le bel encensoir placé devant la statue de Kouan-yin, la Bodhisattva de la compassion, avait disparu.
«观音», il n’y a pas de mot avec le même sens en français. Si le traducteur ne traduit pas bien, les lecteurs sont plus confus. Jing Yinyu empoie le moyen de l'analogie, «la déesse»à «观音». Dans la mythologie grecque, il y a des déesses. La plupart des français peuvent l’avoir lu, donc il n’est pas difficile de comprendre ce qui est «观音». Quant à Alexis Brossollet, parce qu’avec le développement de l’échange de littérature sino-française, les lecteurs de lui sont plus intéressés à la culture chinoise et veulent savoir plus sur la Chine, en vue de cela, Alexis ajoute« la Bodhisattva de la compassion» pour donner plus d’information.
Exemple 5:
Original: 他写了一封"黄伞格"的信,托假洋鬼子带上城,而且托他给自己绍介绍介,去进自由党,假洋鬼子回来时,向秀才讨还了四块洋钱,秀才便有一块银桃子挂在大襟上了。
Traduction de JING Yinyu:Il pria seulement le Diable Européen de lui adresser de sa part un respectueux salut accompagné d’une lettre de style classique.
Traduction d’Alexis: Il écrivit donc une“lettre en ombrelle jaune”débortante de respect et la confia à son nouvel ami pour qu’il la porte à son destinataire.
Dans les traductions des deux traducteurs, «"黄伞格"的信»est traduit différemment. Ce mot signifie une sorte de lettre ayant une formule fixée, cette formule semble une ombrelle jaune. JING Yinyu le traduit en «une lettre de style classique», informe ses lecteurs que cette lettre a une formule fixée. En ce qui concerne Alexis, il le traduit en «lettre en ombrelle jaune», ce qui est plus proche du texte de l’original. Il garde la forme de cette espèce de lettre, ce qui va augmenter l’intérêt de sa traduction.
En bref, Jing Yinyu emploie la traduction plus proche du sens général du texte original et de la culture des lecteurs français. Alexis concerve l’étrangéité du texte original pour conformer à l’intérêt de lecteur.
2.1.2 Le référent culturel d’adjectif
Sauf les référents culturel nominaux, il existe aussi les adjectifs qualificatifs chargés du sens culturel, ces adjectifs ne sont pas les adjectifs simples, nous les appelerons référents culturels d’abjectifs et nous les parlons dans le texte suivant.
Exemple 1 :
Original: 只是有一回,有一个老头子颂扬说:“阿Q真能做!”
Traduction de JING Yinyu: par un vieillard ironiqueIl ne fut remarque qu’une seule fois dans sa vie, et ce par un vieillard ironique:«Comme Ah Qui travaille bien!»
Traduction d’Alexis Brossollet:Une fois, une seule, un vieillard fit son éloge:
« Ce garçon met vraiment du coeur à l’ouvrage!»
Dans cette phrase l’adjectif qualificatif est «能». JING Yinyu le traduit «travaille bien», pour informer les traducteurs le sens simple aux lecteurs, en résultat, il répond à la demande des lecteurs de savoir le contenu principal du roman.
En comparaison, Alexis Brossollet le traduitt en «mettre vraiment du cœur à l’ouvragee». Cette traduction accorde la signification de travailler dur et soigneusement à «能». Profitant d’un simple adjectif qualificatif, le traducteur montre plusieurs significations et le rend plus clair. Cela montre que le vieil homme réfléchit profondément sur cet avantage d’Ah Q. En considérant le contexte, nous pouvons trouver que les habitants de village Wei ne pensent pas à Ah Q qu’en travail. À leur avis, le seul avantage d’Ah Q est de travailler. «能» est un commentaire d’Ah Q du vieil homme concerné, il se charge d’information davantage que Ah Q est soumis à la fois à la presse officielle et au mépris des civils, ce qui va de pair avec la pensée originale de ce texte et relève l'état mental des gens de l’époque aux lecteurs.
Exemple 2 :
Original:他的老婆不跳第四回井,也不是好女人。
Traduction de JING Yinyu: La femme de Faux Diable Européen n’était pas honnête, puisqu’elle ne tentait pas, pour la quatrième fois, de se précipiter dans le puits.
Traduction d’Alexis Brossollet: Si sa femme ne saute pas une quatrième fois dans
ce puits, elle n’est qu’une sans-pudeur.
Dans cette phrase, «好»constitue aussi un simple adjectif, traduit en «honnête» par JING Yinyu, ce mot signifie «qualifié» dans la traduction. Le traducteur va raconter qu’à cause du coupage de natte de son mari, si la femme ne saute le puits pour une quatrième fois, cela n’est pas raisonnable.
Si nous considérons le contexte de ce texte, nous constatons: cette phrase dit qu’à cause du coupage des cheveux de son mari, la femme a sauté quatre fois dans le puit. A ce moment-là, les Manchus, fiers de leur propre identité, prennaient les cheveux comme un symbole de statut. Et les cheveux avaient des liens avec le chamanisme en lequel ils croissaient. Dans le chamanisme, nous devons chérir notre corps donné par nos ancêtres et le Ciel. Comme la tête est la source de la sagesse humaine, nous ne pouvons pas couper les cheveux, mais les tresser et protéger. Pendant ce temps, selon les Mandchous, protéger les cheveux était considéré comme le respect aux ancêtres. À leur avis, comme les cheveux et la peau sont donnés par les parents, protéger les cheveux montre le meilleur honneur aux parents. Pour les raisons ci-dessus, couper les cheveux ne pouvait pas être accepté par les personnes en tournantes. Comme une femme, elle devait avoir honte de ce comportement. Selon les autres, c’était obligatoire que la femme tente de se jeter dans le puits à cause de cette honte. Et elle était une bonne femme.
Ici, Alexis Brossollet a accordé une signification concrète à cet adjectif, «sans-pudeur» parle du point de vue sur le coupage de natte, ce qui se charge de la culture de la Chine ancien. Ce traducteur précis «好» en«sans-pudeur», cela augmente la passion de lecture des lecteurs français.
Exemple 3:
Original:阿Q本来也是正人,我们虽然不知道他曾蒙什么明师指授过,
但他对于“男女之防”却历来非常严。
Traduction de JING Yinyu: Il croyait à ce que les «sages» avaient sanctionné: la barricade inviolable entre les deux sexes.
Traduction d’Alexis Brossollet: Ah Q était lui-même irréprochable en la matière. Il avait toujours respecté très strictement les règles ancestrales prohibant la fréquentation des femmes.
Ici «正», aussi un simple adjectif qualificatif, le premier traducteur utilise«Il croyait à ce que les sage savaient sanctionnée» pour la traduction, ce qui met ensemble «阿Q本来也是正人,我们虽然不知道他曾蒙什么明师指授过», formant une phrase«Il croyait à ce que les sage savaient sanctionnée», cette phrase simple attire plus d’attention des lecteurs. Alexis Brossollet le traduit en irréprochable. Selon le contexte de ce texte, Ah Q, prenait «l’écart entre les hommes et les femmes»au sérieux, savait l’importance de maintenir la distance entre les femmes et les hommes et respectait strictement la pensée confucéenne dans la vie quotidienne. Ainsi, d’autres personnes pensaient que c’était irréprochable qu’il était une personne morale.
Ici, «正»conclut la pensée des anciens de la Chine sur la relation entre homme et femme: si un homme respecte les règles ancestrales de ne pas fréquenter la femme, il est un homme«正». Traduire ce référent culturel d’adjectif«正»en irréprochable d'une part permet aux lecteurs de comprendre la pensée de maintenir la distance entre les hommes et les femmes respectée par les Chinois de l’époque, d'autre part montre également que le peuple chinois d’alors était profondément affecté par l'idéologie féodale, ce qui est en conformité avec le texte original qui satirise que les Chinois de l’époque étaient empoisonnés par l'idéologie féodale et que ne disposaient pas de la liberté de poursuivre l'amour. Cette situation a conduit à cette tragédie amoureuse. Le traducteur a concrétisé ce simple adjectif qualificatif pour permettre aux lecteurs de se sentir la pensée originale, et pour davantage être propice à la compréhension de ce roman.
En conclusion, l’adjectif qualificatif a un sens varié, ces référents culturels adjectifs sont des adjectifs qualificatifs avec les sens culturels. Nous pouvons les traduire en mots différents selon le contexte du texte original et le demande des lecteurs. JING Yinyu, vise à introduire littérature contemporaine en France, il utilise le sens principal du texte d’original.
2.2 La traduction du référent culturel dans le domaine langagier
La langue familière est plus proche de la vie quotidienne, ce qui relie à la situation de la société. Ah Q Zhengzhuan est riche de conversations, dont la plupart sont les langues familières. Nous discuterons la traduction du référent culturel dans la langue familière.
Exemple 1:
Original: 只是没有人来叫他做短工,却使阿Q肚子饿:这委实是一件非常"妈妈的"的事情。
Traduction de Jing Yinyu: Mais contre le faim, conséquence du boycottage des patrons, que faire?
Traduction d’Alexis Brossollet: Mais pas de travail voulait dire: rien à croquer. Et c’etait vraiment une «foutue» panade.
«妈妈的» est la langue familière dans le texte original, ce qui montre qu’Ah Q sent ennuyeux pour perdre son emploi. Jing Yinyu traduit seulement le perdre du travail, mais il ne traduit pas le sentiment d’Ah Q. Alexis Brossollet utilise «une foutue panade», «foutue»a le sens de putin, ce qui est plus proche de «妈妈的», présentant le sentiment ennuyeux d’Ah Q, «panade»décrit la détresse où se trouve Ah Q. Alexis Brossollet ajoute les explications pour traduire «妈妈的», cette type de traduction a le style proche du texte original.
Exemple 2:
Original:但据阿Q又说,他却不高兴再帮忙了,因为这举人老爷实在太"妈妈的"了。
Traduction de Jing Yinyu: Mais Ah Qui se disait mécontent des manières bizarres du seigneur Agrégé.
Traduction d’Alexis Brossollet: Mais, toujours d’après Ah Q, il n’avait pas été satisfait de son sort car le Licencié en question n’était en réalité qu’un enfoiré de première.
«妈妈的»apparaît dans la phrase du texte original encore une fois. Cette fois, Jing Yinyu le traduit en«des manières bizarres du seigneur Agrégé». «妈妈的»est une manière de faire les choses dans sa traduction, mais il ne traduit pas le sentiment fâcheé d’Ah Q. En ce qui concerne Alexis, il utilise «enfoiré de première» pour la traduction de «妈妈的». Cela est plus proche du style de la langue d’Ah Q.
Exemple 3:
Original:"革命也好罢,"阿Q想,"革这伙妈妈的垃圾命,太可恶!太可恨!……便是我,也要投降革命党了。
Traduction de Jing Yinyu: Bravo! Révolution! pensait-il, révolution contre ces gens détestables!…Moi-même, je voudrais me soumettre aux révolutionnaires.
Traduction d’Alexis: «Pas si mal la révolution finalement!»pensa-t-il, «faudrait leur…révolter le fion à tous ces pourris…à toutes ces ordures! Si ça tenait qu’à moi, j’m’y rendrais bien au parti révolutionnaire…»
«妈妈的» surgit pour la troisième fois, pour cette fois, ce mot signifie une sorte de gens. Jing Yinyu emploie«ces gens détestables»pour la traduction de «妈妈的», Alexis utilise« ces pourris», il raconte aux lecteurs que les dirigeants féodaux sont corrompus, cela reflète le gouvernement mandchou pourri, ce qui se conforme à l’idée du texte original.
Exemple 4:
Original: 殊不料这却使百里闻名的举人老爷有这样怕,于是他未免也有些"神往"了,况且未庄的一群鸟男女的慌张的神情,也使阿Q更快意。
Traduction de Jing Yinyu: D’autre part, les manières peureuses et inquiétés de ses vilains villageois et villageoises le remplissaient de joie.
Traduction d’Alexis Brossollet: Plaisir qui tourna au bonheur suprême quand il constata l’affolement général dans la basse-cour qu’était Wei Tchouang.
«鸟男女» est un mot difficile à traduire, si le traducteur ne le traduit pas bien, le lecteur va sentir confu. Dans le contexte du texte original, «鸟男女» décrit que la révolution se réalise dans le village de Wei, les habitants de cette village sentent panique. Ici, Jing Yinyu utilise « les manières peureuses et inquiétés de ses vilains villageois et villageoises», «vilain» a le sens de «effronté», « les manières peureuses et inquiétés»montre l’état des habitants pour la révolution. Mais il n’a pas traduit la métaphore dans le texte original, en revanche, Alexis le fait, il utilise «l’affolement général dans la basse-cour», les gens comme les oiseaux, ce qui est comformé au rhétorique du texte original.
Exemple 5:
Original:这时未庄的一伙鸟男女才好笑哩,跪下叫道,阿Q,饶命!谁听他!
Traduction de JING Yinyu: Il se moque de l’air suppliant de ces maudits villageois et villageois qui se mettent à genoux devant lui et criant: «Ah Qui, sauvez-nous!» Il fait le difficile.
Traduction d’Alexis: «Et tous ces ridicules pleutres de Wei-Tchouang se traîneront à genoux devant moi: “Pitié, Ah Q! Pitié!” Pitié, mon cul!
Ici, «鸟男女» est utilisé pour décrire les gens de Wei-Tchouang effrayés de la mort. Le premier traducteur Jing Yinyu emploie «ces maudits villageois et villageoises» pour montrer l’indignation d’Ah Q. Alexis Brossollet traduit «鸟男女» par l’utilisation des mots «ces ridicules pleutres», cela non seulement décrit la colère d’Ah Q, mais aussi montre son mépris des villageois et villageoises. Ainsi, Alexis se conforme au style du texte original.
Sur les traductions de «妈妈的» et «鸟男女», les deux traducteurs les traduisent différemment. En comparaison de JING Yinyu, Alexis conserve le style d’écriture de Lu Xun., cela est plus intéressant pour les lecteurs de lire.
Selon les traitements de traduction des deux traducteurs, nous verrons que Jing Yinyu tend à traduire le sens principal du texte original, à la fois, il utilise anologie pour se trouver plus proche de la culture française. Alexis Brossollet s’incline à conserver l’étrangéité du texte original, le sens original du référent culturel et le style de Lu Xun, outre, il ajoute les explications sur la culture chinoise. Cela nous rappeller de la stratégie de traduction, il est nécessaire de discuter les stratégies utilisé par les deux traducteurs.
Tout d’accord, il est dispensable de savoir ce qui est la stratégie de traduction. Selon la théorie occidentale de la traduction, il est possible de distinguer deux grands types de stratégies traductionnelles : d’une part, la stratégie « sourcière » qui vise à conforter les normes et les valeurs dominantes dans la culture source; d’autre part, la stratégie « cibliste » qui vise à soumettre les textes étrangers aux contraintes de la culture cible.
Longtemps après leur premier emploi par Friederich Schleiermacher, les concepts de ces deux stratégies ont été repris par Lawrence Venuti dans le cadre de la théorie de la traduction et rebaptisés en français comme la « naturalisation » et l’« exotisation ». Celle-ci indique une tendance consistant à garder, dans la culture cible, les traits caractéristiques de l’œuvre étrangère. Le résultat de cette stratégie est une traduction qualifiée d’ « exotique ». L’objectif de cette statégie traductive est d’ouvrir l’esprit du lecteur cible en lui faisant ressentir l’étrangéité comportant dans l’œuvre source. A l’inverse, le terme de « naturalisation » signifie le contraire de l’exotisation. Il indique une opération de « naturaliser » une œuvre étrangère. Par delà, le texte devient naturel dans la culture d’arrivée. L’objectif est de faire admettre l’ « étranger » dans la culture cible sans heurter la sensibilité du destinataire.
En fonction des définitions des deux sortes de stratégie, nous verrons que Jing Yinyu adopte la stratégie de naturalisation, son traduction est plus proche de la culture française, cuture d’arrivée. En conséquence, la traduction devient naturelle pour les lecteurs français. En revanche, Alexis emploie la stratégie d’exotisation, il garde les traits caractéristiques du roman et le style de l’auteur du texte original.
La stratégie de naturalisation adoptée par JING Yinyu reflète plus évidemment dans son adaptation de la traduction. Dans le chapitre suivant, nous en parlerons.
Chapitre III. L’adaptation de la traduction de JING Yinyu
Selon HUANG Zhonglian, les méthodes de traduction comprennent la traduction d’extrait, la traduction compilable, la traduction raccourcie, le résumé, le commentaire, la traduction changeable, l’explication, l'écriture, la traduction de référence, etc. Le but final de ces méthodes de traduction est satisfaire les besoins des lecteurs.
Dans Ah Q Zhengzhuan de LU Xun, il existe les personnages caractéristiques, les techniques uniques, le style particulier et la conception originale. Il est très difficile de montrer complètement la connotation et le charme de l’œuvre par la traduction. Dans les années 1930, la littérature moderne chinoise n’a pas été connue par les Français. Jing Yinyu, avec le moyen compilable et supprimé, raccourcit le roman et réserve les parties les plus intéressantes qui rendent le roman plus accessible par les Français. Par conséquent, il présente la Chine moderne aux français et même au monde. Mais ce traducteur est peu connu dans ce moment-là, même aujourd’hui.
Jing Yinyu, traducteur d’Ah Q Zhengzhuan de Lu Xun, n’est pas cultivé en France, mais il vit et fait ses études dans un environnement de latin et de français propre au séminaire catholique au fond de la montagne du Sichuan. Comme la langue chinoise, la langue française est sa deuxième langue maternelle. Bien qu’il soit jeune, il est déjà écrivain et traducteur assez mature.
Dans la préface de la traduction d’Ah Q Zhengzhuan, il mentionne qu’il a des connaissances et des recherches profondes sur Lu Xun et ses œuvres. Dans une partie de la préface, il introduit le changement décisif de la vision du monde de Lu Xun après que ce dernier a abandonné la médecine pour s’engager dans la littérature et interprète les idées nouvelles et les caractéristiques artistiques de LU Xun. Finalement, une phrase de JING Yinyu peut être la conclusion de la préface : « Il est un des écrivains les plus connus en Chine.» Dans les premières vingt années du XXe siècle, bien que certains chefs-d’œuvre de LU Xun aient vu le jour, JING Yinyu a exprimé alors avec une attitude claire : « LU Xun est un des écrivains les plus connus en Chine. » Il accorde une évaluation tellement élevée à LU Xun, ce qui reflète qu’il est doué d’une grande prévoyance sur la position historique de LU Xun.
C’est à cause de sa compréhension profonde et de son haut estime pour LU Xun qu’il donne la priorité à LU Xun et à Ah Q Zhengzhuan quand il commence à traduire la littérature moderne chinoise. JING Yinyu mène en effet à bien la traduction d’Ah Q Zhengzhuan de LU Xun. Dans la lettre que Romain Rolland écrit à Léon Bazalgette, celui-là fait l’éloge de JING Yinyu car il y a peu de fautes dans sa traduction, et il dit aussi : « Tu n’oublieras jamais ce pauvre drôle, tu l’aime. » Ici « le » désigne Ah Q. Romain Rolland donne à Ah Q les premières appréciations élogieuses de la part des milieux intellectuels occidentaux, c’est aussi la haute reconnaissance pour la traduction de JING Yinyu.
Sur la traduction compilable et d’omission adoptés par JING Yinyu, dans les yeux de la plupart des personnes, si le traducteur adopte de telles méthodes, c’est parce qu’il n’arrive pas à traduire correctement et possède la faible qualité à cause du faible niveau de langue et la manque du respect pour le texte original. En fait, au contaire, on peut apprendre que l’écrivain Jing Yinyu a un niveau supérieur de la langue française à travers les paragraphes ci-dessus, donc il a un bon style littéraire et le niveau élevé de traduction. D’ailleurs, le commentaire de Romain Rolland est aussi la reconnaissance de son niveau de langue. Dans les paragraphes ci-dessus, on mentionne aussi son respect, ses connaissances et ses recherches sur LU Xun, donc on peut y juger qu’il reste fidèle au texte original.
Alors, pourquoi JING Yinyu adopte-il les méthodes d’omission et de compilation? Tout d’abord, on doit préciser que le changement de traduction a pour objectif final de satisfaire pleinement les besoins de poursuite des informations des lecteurs. En 1926, JING Yinyu a traduit Ah Q Zhengzhuan en français, ce qui a ouvert le parcours de traduction de la littérature moderne chinoise en France. Auparavant, les œuvres littéraires modernes de Chine n’ont pas encore attiré l’attention des Français. Pour introduire les œuvres littéraires modernes de Chine en France, le traducteur adopte la stratégie du changement de traduction et réduit la longueur du roman en profitant des méthodes d’omission et de compilation, afin de rendre l’intrigue plus compacte et d’attirer l’attention de plus de lecteurs français. Introduire la littérature moderne chinoise en France est la demande des échanges culturels.
JING Yinyu n’est pas un seule exemple qui choisit les méthodes d’omission et de compilation, Dans la traduction de l’œuvre théâtrale chinoise L’Orphelin de la famille Zhao introduite le plus tôt en France, le prêtre Josephe de Prémare, traducteur et missionnaire français, supprime la moitié des chants poétiques de toute la pièce et les remplace par les deux seuls mots « il chante ». La traduction n’est qu’une traduction abrégée qui garde le résumé de l’histoire du texte original. Cependant, cette traduction abrégée qui supprime les chants difficiles à comprendre pour les Européens, fournissent les matériaux à Voltaire, écrivain pionnier du Siècle des Lumières et lui permet de réussir à créer L’Orphelin de la Chine, ce qui favorise les échanges culturels et littéraires sino-français.
De plus, parmi les quatre livres extraordinaires de Chine, Xi Youji et Shui Huzhuan sont les deux premières œuvres qui ont la traduction abrégée. Il en résulte que la stratégie du changement de traduction permet à plus de lecteurs d’avoir du plaisir à accepter les œuvres littéraires dans les premières étapes des échanges culturels, et favorise la propagation de la littérature et de la culture ainsi que les échanges de la culture.
Ensuite, on fait l’explication de la traduction d’omission et de la traduction adaptée par JING Yinyu : D’abord, c’est la traduction d’omission.
2.1 La méthode d’omission
Premièrement, c’est cette sorte de traduction utilisée dans les chapitres. Il existe au total neuf chapitres dans Ah Q Zhengzhuan, mais il n’y a que huit chapitres dans la traduction de Jing Yinyu, il supprime toute la préface dans le premier chapitre. On peut trouver la raison dans L’Origine de La véritable histoire de Ah Q où Lu Xun reconnaît que l’image de Ah Q existe dans son cœur depuis longtemps, mais il n’a pas envie du tout de l’écrire, le premier chapitre qu’il rédige soudainement constituant la préface ne correspond pas en réalité très bien au texte original. Par conséquent, ayant beaucoup de recherches sur Lu Xun, Jing Yinyu supprime le premier chapitre où les narrations à propos de l’énumération des types différents de biographie, de la considération de l’appellation des personnages et de l’ennui sur «Gui» et « Kui » n’ont pas beaucoup de rapport avec le texte original, c’est aussi un bon choix.
En plus de la méthode d’omission employée dans un chapitre complet, elle est aussi utilisée dans certains paragraphes.Dans le chapitre intitulé «You Sheng Ji Lue»:
Example 1:
Original: 加以进了几回城,阿Q自然更自负,然而他又很鄙薄城里人,譬如用三尺三寸宽的木板做成的凳子,未庄人叫‘长凳',他也叫‘长凳',城里人却叫‘条凳',他想:这是错的,可笑!油煎大头鱼,未庄都加上半寸长的葱叶,城里却加上切细的葱丝,他想:这也是错的,可笑!”
Traduction: Son privilège d’avoir visité plusieurs fois la ville accroît encore sa fierté. Mais il n’en dédaigne pas moins les citadins: par exemple, pourquoi coupe-t-on l’oignon si menu dans la friture de poisson?…Surement, ils ont tort, ils sont absurdes. Ensuite, critiquant les villageois, il pense comme ils sont paysans, comme ils sont ridicules et ignorants: ils n’ont même pas vu la manière citadine de faire frire le poisson!
Dans la traduction de JING Yinyu, il supprime l’exemple de banc, mais garde l’exemple de poisson, parce que l’exemple de « la friture de poisson » est assez ridicule et ironique. D’ailleurs, s’il traduit «长凳» et «条凳», il est possible que les Français ne puissent pas saisir le point ridicule de cet exemple. Ainsi, il est compréhensible de supprimer les parties peu importantes.
Exemple 2:
Original:闲人还不完,只撩他,于是终而至于打。阿Q在形式上打败了,被
人揪住黄辫子,在壁上碰了四五个响头,闲人这才心满意足的得胜的走阿Q站了一刻,心里想,"我总算被儿子打了,现在的世界真不像样……"于是也心满意足的得胜的走了。
阿Q想在心里的,后来每每说出口来,所以凡是和阿Q玩笑的人们几乎全知道他有这一种精神上的胜利法,此后每逢揪住他黄辫子的时候,人就先一着对他说:
-阿Q,这不是儿子打老子,是人打畜生。自己说:人打畜生!
-阿Q两只手都捏住了自己的辫根,歪着头,说道:
-"打虫豸,好不好?我是虫豸——还不放么?"
但虽然是虫豸,闲人也并不放,仍旧在就近什么地方给他碰了五六个响头,
这才心满意足的得胜的走了,他以为阿Q这回可遭了瘟。然而不到十秒钟,阿
Q也心满意足的得胜的走了,他觉得他是第一个能够自轻自贱的人,除了"自轻
自贱"不算外,余下的就是"第一个"状元不也是"第一个"么?"你算是什么东西"呢!?
阿Q以如是等等妙法克服怨敌之后,便愉快的跑到酒店里喝几碗酒,又和别人调笑一通,口角一通,又得了胜,愉快的回到土谷祠,放倒头睡着了
Traduction: Les désœuvrés, non contents de s’en amuser ainsi, finissent toujours par le maltraiter, Ils ne le laissent tranquille qu’après l’avoir battu, avoir heurté plusieurs fois et bruyamment contre le mur sa tête qu’ils empoignent par la tresse de cheveux jaunes. Ses tourmenteurs partis, Ah Qui reste encore un moment immobile, à penser: «Il me semble que je suis battu par mes fils; nous sommes dans un siècle dépravé…» Puis, il s’en va à son tour, content de sa victoire spirituelle.
Bientôt il oublie tout; il boit, il boit dans un cabaret. Là il plaisante avec les autres buveurs; il se mêle aux rixes; il est toujours battu. Enfin il regagne gaîment sa pagode délabrée; à peine couché, le voilà qui ronfle sous sa couverture trouée.
Dans la traduction, JING Yinyu traduit le premier et le dernier paragraphe. Ces lignes de texte nous raconte « la victoire de l’esprit de Ah Q»,le premier paragraphe nous a présenté ce qui est cette sorte de victoire, le dernier nous explique qu’Ah Q emploie toujours ce moyen de victoire dans l’esprit. Cela est une histoire complète. Au début de l’échange sino-français, la plupart des lecteurs sont seulement intéressés à l’histoire du roman, JING Yinyu répond à ses demandes.
Exemple 3:
Original:假使有钱,他便去押牌宝,一推人蹲在地面上,阿Q即汗流满面的夹在这中间,声音他最响:
"青龙四百!"
"咳~~开~~啦!"桩家揭开盒子盖,也是汗流满面的唱。"天门啦~~角回啦~~!人和穿堂空在那里啦~~!阿Q的铜钱拿过来~~!"
"穿堂一百——一百五十!"
阿Q的钱便在这样的歌吟之下,渐渐的输入别个汗流满面的人物的腰间。
他终于只好挤出堆外,站在后面看,替别人着急,一直到散场,然后恋恋的回到土谷祠,第二天,肿着眼睛去工作。
但真所谓"塞翁失马安知非福"罢,阿Q不幸而赢了一回,他倒几乎失败了。
这是未庄赛神的晚上。这晚上照例有一台戏,戏台左近,也照例有许多 的赌摊。做戏的锣鼓,在阿Q耳朵里仿佛在十里之外;他只听得桩家的歌唱了。他赢而又赢,铜钱变成角洋,角洋变成大洋,大洋又成了叠。他兴高采烈得非常:
"天门两块!"
他不知道谁和谁为什么打起架来了。骂声打声脚步声,昏头昏脑的一大阵,他才爬起来,赌摊不见了,人们也不见了,身上有几处很似乎有些痛,似乎也挨了几拳几脚似的,几个人诧异的对他看。他如有所失的走进土谷祠,定一定神,知道他的一堆洋钱不见了。赶赛会的赌摊多不是本村人,还到那里去寻根柢呢?
很白很亮的一堆洋钱!而且是他的——现在不见了!说是算被儿子拿去了罢,总还是忽忽不乐;说自己是虫豸罢,也还是忽忽不乐:他这回才有些感到失败的苦痛了。
但他立刻转败为胜了。他擎起右手,用力的在自己脸上连打了两个嘴巴,热剌剌的有些痛;打完之后,便心平气和起来,似乎打的是自己,被打的是别一个自己,不久也就仿佛是自己打了别个一般,——虽然还有些热剌剌,——心满意足的得胜的躺下了。
他睡着了。
Traduction: Quand il a son salaire, c’est au jeu qu’il court le perdre…
Cette phrase est la dernière dans la traduction de Jing Yinyu. Dans ces lignes de texte, il y a des mots de jeu qui est difficile aux lecteurs de les comprendre. Jing Yinyu les supprime. Voyé tous les lignes dans le texte original, nous savons que c’est une histoire d’Ah Q au jeu, et son résultat: Ah Q perd son salaire. Tout est inclu dans la traduction de Jing Yinyu. Il nous raconte une histoire complète. Au début de la diffusion de littérature chinoise moderne, la longueur du roman raccourci, les lecteurs peuvent lire ce roman.
Exemple 4 :
Original:然而阿Q虽然常优胜,却直待蒙赵太爷打他嘴巴之后,这才出了名。
他付过地保二百文酒钱,愤愤的躺下了,后来想:"现在的世界太不成话,儿子打老子……"于是忽而想到赵太爷的威风,而现在是他的儿子了,便自己也渐渐的得意起来,爬起身,唱着《小孤孀上坟》到酒店去。这时候,他又觉得赵太爷高人一等了。
说也奇怪,从此之后,果然大家也仿佛格外尊敬他。这在阿Q,或者以为因为他是赵太爷的父亲,而其实也不然。未庄通例,倘如阿七打阿八,或者李四打张三,向来本不算口碑。一上口碑,则打的既有名,被打的也就托庇有了名。至于错在阿Q,那自然是不必说。所以者何?就因为赵太爷是不会错的。但他既然错,为什么大家又仿佛格外尊敬他呢?这可难解,穿凿起来说,或者因为阿Q说是赵太爷的本家,虽然挨了打,大家也还怕有些真,总不如尊敬一些稳当。否则,也如孔庙里的太牢一般,虽然与猪羊一样,同是畜生,但既经圣人下箸,先儒们便不敢妄动了。
阿Q此后倒得意了许多年。
有一年的春天,他醉醺醺的在街上走,在墙根的日光下,看见王胡在那里赤着膊捉虱子,他忽然觉得身上也痒起来了。这王胡,又癞又胡,别人都叫他王癞胡,阿Q却删去了一个癞字,然而非常渺视他。阿Q的意思,以为癞是不足为奇的,只有这一部络腮胡子,实在太新奇,令人看不上眼。他于是并排坐下去了。倘是别的闲人们,阿Q本不敢大意坐下去。但这王胡旁边,他有什么怕呢?老实说:他肯坐下去,简直还是抬举他。
Traduction: Un jour de printemps, Ah Qui, sortant du cabaret et marchant dans la rue d’un pas chancelant, vit, auprès d’un mur éclairé par un rayon de soleil, le compère Wang Poilu, les bras nus, assis à terre et faisant la chasse aux poux.
Le compère Wang était chauve, mais abondamment barbu. On l’appelait Wang le Chauve-Poilu. Ah Qui, négligeant volontiers l’épithète «Chauve», l’appelait simplement Wang Poilu. Il jugeait la calvitie chose très commune, mais le collier de barbe extrêmement laid. Cependant il s’assit auprès de lui, ce qu’il n’aurait osé faire devant un autre désœuvré. A vrai dire, c’est un honneur qu’il faisait à cette larve de s’asseoir à ses côtés.
JING Yinyu traduit seulement le dernier paragraphe, dans le contenu suivant, il y a des lignes de texte que les lecteurs ne pourraient pas comprendre: Ah Q est populaire et respecté pour être battu, et ce qui concerne «太牢». JING Yinyu supprime les paragraphes incluant les contenus difficiles pour les lecteurs. Il reste encore le contenu répété: la victoire de l’esprit, «le fils bat son père». Les lecteurs n’intéressaient pas aux lignes répétés. La dernière partie est amusante, et elle est aussi ironique, ce qui accorde le style de ce roman.
Exemple 5 :
Original: 这"假洋鬼子"近来了。
"秃儿。驴……"阿Q历来本只在肚子里骂,没有出过声,这回因为正气忿,因为要报仇,便不由的轻轻的说出来了。
不料这秃儿却拿着一支黄漆的棍子——就是阿Q所谓哭丧棒——大蹋步走了过来。阿Q在这刹那,便知道大约要打了,赶紧抽紧筋骨,耸了肩膀等候着,果然,拍的一声,似乎确凿打在自己头上了。
"我说他!"阿Q指着近旁的一个孩子,分辩说。
Traduction:-Voilà Faux Diable Européen …! Marmottait-il, par vengeance. Entendant cela, Faux Diable Européen se jeta sur lui, en brandissant sa canne vernie, son bâton d’enterrement, suivant qu’il allait être frappé, haussa les bras, contracta le cou et attendit. Après que la première averse de coups fut passée sur sa tête, il reprit son courage:
-C’est à lui que je m’adressais…balbutia-t-il en montrant au hasard un gamin qui passait par la.
Dans cette partie d’original, «秃儿,驴»,les deux mots peuvent causer détresse aux lecteurs. Ici, l’âne signifie ce faux diable européen. Cette sorte d’animal relie à un homme, cela peut apporter les difficultés à la compréhension du lecteur. En fait, l’âne chauve représente le bonze en Chine, il n’a pas de cheveux. Pour supprimer les difficultés du lecteur, JING Yinyu supprime «秃儿,驴» dans sa traduction.
Exemple 6 :
Original:阿Q本来也是正人, 我们虽然不知道他曾蒙什么明师指授过,但他对于"男女之大防"却历来非常严;也很有排斥异端——如小尼姑及假洋鬼子之类——的正气。他的学说是:凡尼姑,一定与和尚私通;一个女人在外面走,一定想引诱野男人;一男一女在那里讲话,一定要有勾当了。为惩治他们起见,所以他往往怒目而视,或者大声说几句"诛心"话,或者在冷僻处,便从后面掷一块小石头。
谁知道他将到"而立"之年,竟被小尼姑害得飘飘然了。这飘飘然的精神,在礼教上是不应该有的,——所以女人真可恶,假使小尼姑的脸上不滑腻,阿Q便不至于被蛊,又假使小尼姑的脸上盖一层布,阿Q便也不至于被蛊了,——他五六年前,曾在戏台下的人丛中拧过一个女人的大腿,但因为隔一层裤,所以此后并不飘飘然,——而小尼姑并不然,这也足见异端之可恶。
"女……"阿Q想。
他对于以为"一定想引诱野男人"的女人,时常留心看,然而伊并不对他笑。他对于和他讲话的女人,也时常留心听,然而伊又并不提起关于什么勾当的话来。哦,这也是女人可恶之一节:伊们全都要装"假正经"的。
Traduction: En cela, il se conformait à la doctrine des «sages» …Mais la pensée de la femme le perdait. C’était donc quelque chose de pernicieux que la femme! Il croyait à ce que les «sages» avaient sanctionné: la barricade inviolable entre les deux sexes. Il prétendait même combattre les superstitions-la bonzesse et Faux Diable Européen. Voici quelle était sa philosophie: Toute bonzesse pèche avec un bonze: toute femme se promenant dans la rue est de mauvaise vie;toute conversation entre un homme et une femme aboutit surement à l’adultère. Pour les punir, il ne manquait jamais ou de leur adresser un regard irrité, ou de les humilier par des paroles allégoriques, ou encore, si c’était dans l’obscurité, de leur jeter des cailloux.
Il épiait toujours les femmes qui lui paraissaient concevoir des intentions dissolues; mais elles ne lui disaient jamais ce qu’il espérait entendre. Il les détestait: elles étaient hypocrites.
JING Yinyu supprime le deuxième paragraphe dans la traduction. Le texte original nous présente qu’Ah Q déteste les femmes, ce qui est inclus dans les deux paragraphes de traduction de JING Yinyu. Il omet seulement les descriptions du déteste de la femme dans l’original. Outre, la deuxième et le troisième paragraphe dans l’original forment un sens complet: Ah Q déteste les femmes et il croit que les femmes sont hypocrites. JING Yinyu respecte le texte original et fait intrigue bien construite, cela attire les lecteurs à lire.
Exemple 7:
Original: "断子绝孙的阿Q!"
阿Q的耳朵里又听到这句话。他想:不错,应该有一个女人,断子绝孙便没有人供一碗饭,……应该有一个女人。夫"不孝有三无后为大",而"若敖之鬼馁而",也是一件人生的大哀,所以他那思想,其实是样样合于圣经贤传的,只可惜后来有些"不能收其放心"了。
Traduction: Il entendait encore cette voix plaintive mais douce: «Ce maudit Ah Qui, il n’aura jamais d’enfants!» Oui, il lui fallait une femme pour procréer des enfants, car il avait souvent entendu dire aux lettrés que la plus grande impiété filiale était le manque à procréer…«La femme, la femme», pensait-il.
En supprimant «若敖之鬼馁而», JING Yinyu omet une difficulté pour les lecteurs. «若敖之鬼馁而». Seulement les savants savent son sens, en ce qui concerne Ah Q, il n’a lu aucun-le et reçu l’éducation, il ne peut pas le dire. Quant à«不孝有三无后为大», les lettrés peuvent le savoir, Ah Q ne peut pas le dire. Mais sans «不孝有三无后为大», les deux première phrases ne peut pas se relier à la dernière phrase, donc JING Yinyu ajoute « il avait souvent entendu dire aux lettrés». Ainsi, il n’est pas étrange qu’Ah Q peut dire «不孝有三无后为大».
Exemple 8 :
Original:小尼姑全不睬,低了头只是走。阿Q走近伊身旁,突然伸出手去摩着伊新剃的头皮,呆笑着,说:
"秃儿!快回去,和尚等着你……"
"你怎么动手动脚……"尼姑满脸通红的说,一面赶快走。
酒店里的人大笑了。阿Q看见自己的勋业得了赏识,便愈加兴高采烈起来:
"和尚动得,我动不得?"他扭住伊的面颊。
酒店里的人大笑了。阿Q更得意,而且为了满足那些赏鉴家起见,再用力一
拧,才放手。
他这一战,早忘却了王胡,也忘却了假洋鬼子,似乎对于今天的一切"晦气"都报了仇;而且奇怪,又仿佛全身比拍拍的响了之后轻松,飘飘然的似乎要飞去了。
Traduction: La petite bonzesse, feignant de ne rien sentir, la tête baissée, continuait sa marche. Ah Qui, l’ayant rejointe, lui passa la main sur la tête, rasée de frais:
-Petite vilaine, rentre vite, le bonze t’attend! Dit-il en riant sottement.
Et la bonzesse de s’enfuir, et les buveurs de rire. Ah Qui triomphait: il s’était vengé des injures de Wang Poilu et du Diable Européen. Il se sentait léger, comme subitement ailé.
Dans la traduction de JING Yinyu, il omet«你怎么动手动脚», dit la bonzesse «和尚动得,我动不得?», dit Ah Q, il reste une histoire simple: Ah Q insulte la bonzesse, elle s’enfuit et les spectateurs la rirent, Ah Q sent triompher. Par conséquence, l’intrigue du roman devient compacte, ce qui attire l’intérêt des lecteurs.
Exemple 9:
Original: 阿Q没有说完话,拔步便跑;追来的是一匹很肥大的黑狗。这本来在前门的,不知怎的到后园来了。黑狗哼而且追,已经要咬着阿Q的腿,幸而从衣兜里落下一个萝卜来,那狗给一吓,略略一停,阿Q已经爬上桑树,跨到土墙,连人和萝卜都滚出墙外面了。只剩着黑狗还在对着桑树嗥,老尼姑念着佛。
阿Q怕尼姑又放出黑狗来,拾起萝卜便走,沿路又捡了几块小石头,但黑狗却并不再现。阿Q于是抛了石块,一面走一面吃,而且想道,这里也没有什么东西寻,不如进城去……
待三个萝卜吃完时,他已经打定了进城的主意了。
Traduction: A peine avait-il prononcé ces paroles qu’il se mit à fuir, car le gros chien noir de la pagode se lançait à sa poursuite, L’aboiement s’approchait et menaçait ses jambes, quand une rave s’échappa de l’habit d’Ah Qui, ce qui retarda le chien. Profitant de cette trêve, Ah Qui put monter à un arbre proche du mur, sur lequel il grimpa; les raves et l’homme retombèrent avec fracas de l’autre côté. Et le chien continuait d’aboyer contre l’arbre, et la vieille bonzesse, de prier son Bouddha.
Le texte original nous raconte cette histoire: Ah Q vole les raves, le chien le chasse enfin Ah Q s’enfuit. Tout cela est montré dans la traduction de JING Yinyu, la traduction nous présente une histoire ironique et drôle, ce qui se correspondre au style de l’original.
Exemple 10:
Original: 几天之后,将辫子盘在顶上的逐渐增加起来了,早经说过,最先自然是,其次便是赵司晨和赵白眼,后来是阿Q。倘在夏天,大家将辫子盘在头顶上或者打一个结,本不算什么稀奇事,但现在是暮秋,所以这"秋行夏令"的情形,在盘辫家不能不说是万分的英断,而在未庄也不能说无关于改革了。
Traduction: Il y eut pourtant quelque chose de changé dans le village: on vit croître de jour en jour le nombre de ceux qui enroulaient leur tresse autour de la tête; parmi eux, Mong le Prudent d’abord, Tchao se chenn ensuite, puis Tchao aux yeux blancs, enfin Ah Qui.
Sur cette partie, pour les lecteurs, ils suffisent savoir le changement dans le village: «beaucoup de gens enroulent leur tresse, Mong le Prudent, Tchao se chenn, Tchao aux yeux et Ah Q y compris». Ainsi, le traducteur ne traduit pas le reste pour répondre à la demande de lecteur.
Exemple 11:
Original:阿Q的心怦怦的跳了。小D说了便走;阿Q却逃而又停的两三回。但他究竟是做过"这路生意",格外胆大,于是□【上"辟"下"足"】出路角,仔细的听,似乎有些嚷嚷,又仔细的看,似乎许多白盔白甲的人,络绎的将箱子抬出了,器具抬出了,秀才娘子的宁式床也抬出了,但是不分明,他还想上前,两只脚却没有动。
这一夜没有月,未庄在黑暗里很寂静,寂静到像羲皇时候一般太平。阿Q站着看到自己发烦,也似乎还是先前一样,在那里来来往往的搬,箱子抬出了,器具抬出了,秀才娘子的宁式床也抬出了,……抬得他自己有些不信他的眼睛了。但他决计不再上前,却回到自己的祠里去了。
Traduction: Ah Qui sentit son coeur sauter dans sa poitrine. Le petit Don, ayant parlé, reprit la fuite. Ah Qui courut et s’arrêta encore à plusieurs reprises. En homme du «métier», il n’était pas aussi froussard que les autres; il se mit à l’affût à un coude du chemin; il lui semblait entendre un murmure au loin, et voir une troupe de champions à casque et armure blanche, emportant des butins superbes, des caisses, des meubles, le lit de style linponais de la jeune dame du bachelier, jusqu’à ce qu’il n’en crût plus ses yeux. Mais alors, au lieu d’avancer, il retourna chez lui.
Dans la traduction de JING Yinyu, la description du silence de la nuit n’est pas traduite. Cette partie de l’original écrit le processus du pillage vu par Ah Q et petit Don, en comparaison, le contenu pour décrire la nuit n’est pas important, par conséquence, le traducteur traduit seulement le pillage et omet la traduction de la description.
2.2 La méthode de compilation
Puis, c’est la traduction compil, able: par exemple, le chapitre « la suite de quelques exemples sur la conquête de la victoire de Ah Q »
Exemple 1:
Original:阿Q也脱下破夹袄来,翻检了一回,不知道因为新洗呢还是因为粗心,许多工夫,只捉到三四个。他看那王胡,却是一个又一个,两个又三个,只放在嘴里毕毕剥剥的响。
阿Q最初是失望,后来却不平了:看不上眼的王胡尚且那么多,自己倒反这样少,这是怎样的大失体统的事呵!他很想寻一两个大的,然而竟没有,好容易才捉到一个中的,恨恨的塞在厚嘴唇里,狠命一咬,劈的一声,又不及王胡的响。
他癞疮疤块块通红了,将衣服摔在地上,吐一口唾沫,说:
"这毛虫!"
"癞皮狗,你骂谁?"王胡轻蔑的抬起眼来说。
阿Q近来虽然比较的受人尊敬,自己也更高傲些,但和那些打惯的闲人们见面还胆怯,独有这回却非常武勇了。这样满脸胡子的东西也敢出言无状么?
"谁认便骂谁!"他站起来,两手叉在腰间说。
"你的骨头痒了么?"王胡也站起来,披上衣服说。
阿Q以为他要逃了,抢进去就是一拳。这拳头还未达到身上,已经被他抓住了,只一拉,阿Q跄跄踉踉的跌进去,立刻又被王胡扭住了辫子,要拉到墙上照例去碰头。
"君子动口不动手!"阿Q歪着头说。
王胡似乎不是君子,并不理会,一连给他碰了五下,又用力的一推,至于阿Q跌出六尺多远,这才满足的去了。
在阿Q的记忆上,这大约要算是生平第一件的屈辱,因为王胡以络腮胡子
的缺点,向来只被他奚落,从没有奚落他,更不必说动手了。而他现在竟动手,
很意外,难道真如市上所说,皇帝已经停了考,不要秀才和举人了,因此赵家
减了威风,因此他们也便小觑了他么?
Traduction: Ah Qui déboutonna son veston doublé et, à son tour, se livra à son tour, se livra à des investigations. Mais, soit par inadvertance, soit par suite d’un
récent changement de veston, il n’y trouva que trois ou quatre poux, tandis que Wang Poilu les mettait par deux ou par trois à la fois dans sa bouche, et les croquait sonorement. Ce fut pour Ah Qui encore une défaite qui le remplit de dépit.
Le sang lui montait à la tête, et il jeta son veston par terre.
-Larve! Dit-il avec un long jet de salive.
-Chien galeux, à qui t’adresses-tu? Dit Wang Poilu, en lui lançant un regard pleine de mépris.
Comment? Un monstre à collier de barbe lui tenir tête à lui? Ce lui fut une belle occasion de montrer sa bravoure.
Je m’adresse à bon entendeur!
Il se lève, ses mains posées sur les hanches.
-Est-ce que le os te picotent, coquin? Reprit Wang Poilu, se levant à son tour et se rhabillant.
Ah Qui, pensant que son adversaire allait prendre la fuite, se précipita sur lui, le poing levé. Mais bientôt il tituba, saisi et entraîné par Wang Poilu qui, par derrière, lui prit la tresse de cheveux jaunes, et attira sa tête vers le mur.
Un sage ne doit que remuer les lèvres, et jamais en venir aux mains, protestait Ah Qui, la tête penchée, se protégeant à deux mains la racine des cheveux jaunes.
Peut- être Wang Poilu n’était-il pas un sage, car il cogna tout de même la tête de Ah Qui plusieurs fois de suite contre le mur, le rejeta à un mètre devant lui, puis s’en alla vainqueur.
Ce fut une des aventures des plus dégradantes dans la vie d’Ah Qui.
Pour la méthode de traitement du texte original ci-dessus, JING Yinyu traduit les activités mentales dans le deuxième paragraphe en une phrase : “Ce fut pour Ah Qui encore une défaite qui le remplit de dépit.” Et il choisit seulement la première phrase du dernier paragraphe et supprime la plupart du contenu, la traduction abrégée est: “Ce fut une des aventures des plus dégradantes dans la vie de Ah Qui.” Ainsi, la longueur du roman est réduite, mais l’intrigue de querelle entre Ah Q et Wang Laihu devient plus compacte, ce qui met en évidence l’image ridicule d’Ah Q avec un amour-propre très fort.
Exemple 2 :
Original: 有一日很温和,微风拂拂的颇有些夏意了,阿Q却觉得寒冷起来,但这还可担当,第一倒是肚子饿。棉被,毡帽,布衫,早已没有了,其次就卖了棉袄;现在有裤子,却万不可脱的;有破夹袄,又除了送人做鞋底之外,决定卖不出钱。他早想在路上拾得一注钱,但至今还没有见;他想在自己的破屋里忽然寻到一注钱,慌张的四顾,但屋内是空虚而且了然。于是他决计出门求食去了。
他在路上走着要"求食",看见熟识的酒店,看见熟识的馒头,但他都走过了,不但没有暂停,而且并不想要。他所求的不是这类东西了;他求的是什么东西,他自己不知道。
Traduction: L’été approchait. Ah Qui vendit l’un après l’autre ses habits, qui retardèrent de quelques jours la famine. Après quoi, il resta court, face à face avec la faim. Il rôda autour de la pagode en ruines, fouilla les quatre murs de terre nus de sa chambre, palpa sa couchette, dans l’espoir d’y trouver un trésor caché; mais, hélas! Rien. Il fut forcé de voyager pour se procurer la nourriture.
Il faisait beau, ce jour-là. Le vin sentait bon dans les cabarets; les gâteaux fumaient. Et il passa, passa.
Ici, JING Yinyu résume le contenu de l’original et omet les mots descriptifs. Cette partie de l’original nous raconte qu’Ah Q a vendu ses habits pour les nourritures, n’ayant pas d’habits à vendre, il essaie de trouver un trésor dans sa chambre, mais pas réussit. Il ne fait que passer les gâteaux. La traduction de JING Yinyu décrit la détresse d’Ah Q, paysan représentatif exploité par les propriétaires fonciers, ce qui est comformé à l’original.
Exemple 3:
Original: 在未庄再看见阿Q出现的时候,是刚过了这年的中秋。人们都惊异,说是阿Q回来了,于是又回上去想道,他先前那里去了呢?阿Q前几回的上城,大抵早就兴高采烈的对人说,但这一次却并不,所以也没有一个人留心到。他或者也曾告诉过管土谷祠的老头子,然而未庄老例,只有赵太爷钱太爷和秀才大爷上城才算一件事。假洋鬼子尚且不足数,何况是阿Q:因此老头子也就不替他宣传,而未庄的社会上也就无从知道了。
但阿Q这回的回来,却与先前大不同,确乎很值得惊异。天色将黑,他睡眼蒙胧的在酒店门前出现了,他走近柜台,从腰间伸出手来,满把是银的和铜的,在柜上一扔说,"现钱!打酒来!"穿的是新夹袄,看去腰间还挂着一个大搭连,沉钿钿的将裤带坠成了很弯很弯的弧线。未庄老例,看见略有些醒目的人物,是与其慢也宁敬的,现在虽然明知道是阿Q,但因为和破夹袄的阿Q有些两样了,古人云,"士别三日便当刮目相待",所以堂倌,掌柜,酒客,路人,便自然显出一种凝而且敬的形态来。掌柜既先之以点头,又继之以谈话:
Traduction: A l’automne suivant, les habitants du village revirent Ah Qui, mais dans un état tout different. Il faisait nuit. Ah Qui, les paupières lourdes de sommeil, apparut devant le comptoir du carabet, tira de sa poche une poignée de monnaie, le jeta sur le comptoir, en criant:
-Voilà de l’argent comptant! Du vin!
Il portait une robe doublée de neuf, et une grande besace, qui paraissait lourde, pendant à la ceinture de son pantalon. Il y avait loin de l’Ah Qui d’autrefois en casque déchirée à l’Ah Qui en habit neuf d’aujourd’hui. Au garçon, au cabaretier, aux buveurs, aux passants, il imposait le respect et la crainte. Le cabaretier s’empressa de le saluer de la tête et de lier conversation avec lui.
Cette partie de texte nous raconte qu’Ah Q revient au village de Weizhuang dans un état tout différent. Dans la traduction de JING Yinyu, il fait un résumé du premier paragraphe: «A l’automne suivant, les habitants du village revirent Ah Qui». Cette phrase relie bien au contenu suivant: Ah Qui revient dans un état tout différent. JING Yinyu aussi supprime la traduction sur contenu de la convention de Weizhuang, et "士别三日便当刮目相待", les contenus sont inclus dans les phrases suivantes: «Ah Qui d’autrefois en casque déchirée au Ah Qui en habit neuf d’aujourd’hui. Au garçon, au cabaretier, aux buveurs, aux passants, il imposait le respect et la crainte. », le respect des villageois à Ah Qui, les habits différents d’Ah Qui qu’aujourd’hui, tous sont contenu dans la traduction de JING Yinyu. De plus, sur intrigue du roman, elle devient plus compacte.
Exemple 4:
Original:阿Q虽然答应着,却懒洋洋的出去了,也不知道他是否放在心上。这使赵太爷很失望,气愤而且担心,至于停止了打呵欠。秀才对于阿Q的态度也很不平,于是说,这忘八蛋要提防,或者不如吩咐地保,不许他住在未庄。但赵太爷以为不然,说这也怕要结怨,况且做这路生意的大概是"老鹰不吃窝下食",本村倒不必担心的;只要自己夜里警醒点就是了。秀才听了这"庭训",非常之以为然,便即刻撤消了驱逐阿Q的提议,而且叮嘱邹七嫂,请伊千万不要向人提起这一段话。
Traduction: Ah Qui promit et partit nonchalamment. Le bachelier surtout s’indignait de cette injustice. Il aurait voulu faire chasser Ah Qui par le syndic, s’il n’en avait été empêché par son père, qui lui apprit que l’hostilité de telles gens était à craindre, et que « l’aigle ne cherche pas de proie sous son nid ». Puis, ils recommandèrent à la belle-sœur Tseou de garder le secret de leur entretien.
Sauf les deux premières phrases, JING Yinyu utilise la traduction de compilation. JING Yinyu met l’idée du bachelier et celle-là de son père ensemble pour former une phrase: «Il aurait voulu faire chasser Ah Qui par le syndic, s’il n’en avait été empêché par son père, qui lui apprit que l’hostilité de telles gens était à craindre, et que «l’aigle ne cherche pas de proie sous son nid», contrairement aux phrases dans l’original que l’idée du bachelier et de son père sont placées respectivement. La traduction de JING Yinyu est plus logique, qui est facile pour les lecteurs à comprendre.
Exemple 5:
Original: 从此他们才知道,他不过是一个小脚色,不但不能上墙,并且不能进洞,只站在洞外接东西。有一夜,他刚才接到一个包,正手再进去,不一会,只听得里面大嚷起来,他便赶紧跑,连夜爬出城,逃回未庄来了,从此不敢再去做。
Traduction: Ils surent donc que Ah Qui n’avait été qu’un voleur de second plan, incapable d’escalader un mur, ou d’entrer par une brèche, bon seulement à recevoir au dehors les objets volés, et qu’une nuit, pour avoir entendu une vocifération dans la maison où avaient pénétré ses camarades, il s’était réfugié de la ville au village, n’os-
ant plus reprendre son métier…
Dans la traduction de JING Yinyu, il omet les détails de la fuite, y compris le raison, et le fait qu’il s’enfuit sans cesse. Après une vocifération, Ah Qui s’enfuit à Weizhuang pour un refuge, cette histoire complète est tout incluse dans la traduction d’Ah Qui.
Exemple 6:
Original:阿Q近来用度窘,大约略略有些不平;加以午间喝了两碗空酒,愈加醉得快,一面想一面走,便又飘飘然起来。不知怎么一来,忽而似乎革命党便是自己,未庄人却都是他的俘虏了。他得意之余,禁不住大声的嚷道:
"造反了!造反了!"
未庄人都用了惊惧的眼光对他看。这一种可怜的眼光,是阿Q从来没有见过的,一见之下,又使他舒服得如六月里喝了雪水。他更加高兴的走而喊道:
"好,……我要什么就是什么,我欢喜谁就是谁。得得,锵锵!悔不该,酒醉错斩了郑贤弟,悔不该,呀呀呀……得得,锵锵,得,锵令锵!我手执钢鞭将你打……"
Traduction: Ce jour-là, il avait bu un peu trop de vin et marchait à grands pas dans la rue, tout en suivant le fil de ses idées révolutionnaires; il s’imaginait être devenu révolutionnaire et tenir prisonniers les villageois. Il ne pouvait s’empêcher de chanter:
-S’insurger, ah! S’insurger!
Tous le regardaient, apeurés et pitoyables, ce qui encouragea l’ivrogne.
-Bravo! Continuait-il avec plus d’entrain, tout bien est à moi! Toutes les beautés sont à moi!…Tong! Tong! Tchang! Tchang!…Je me repens d’avoir tué à tort, dans un accès d’ivresse, mon bon frère Tchen…Je me repens! Ha! Ha! Ha!…Tong! Tong! Tchang! Tchang! Tou! Tchang-il tchang!…Je brandis le fouet d’acier pour t’en frapper…
La traduction de JING Yinyu nous montre qu’Ah Q boit un peu trop de vin et il imagine être révolutionnaire. Dans le texte original, il y a des informations: Ah Q est indigné pour le manque de l’argent et le raison de son ivresse: buvant deux bols de vin quand l’estomac est vide; la sensation d’Ah Q pour être regardé apeurement et pitoyablement. Le traducteur les supprime, il fait un résumé de la première information: il boit un peu trop; la sensation: boire l’eau du neige fondu en juin, JING Yinyu raconte une histoire simple: Ah Q boit un peu trop de vin, il imagine être révolutionnaire et il chante. L’intrigue simple peut attirer les lecteurs à lire ce roman.
Exemple 7:
Original : "好,好!"看的人们说,不知道是解劝,是颂扬,还是煽动。然而他们都不听。阿Q进三步,小D便退三步,都站着;小D进三步,阿Q便退三步,又都站着。大约半点钟,——未庄少有自鸣钟,所以很难说,或者二十分,——他们的头发里便都冒烟,额上便都流汗,阿Q的手放松了,在同一瞬间,小D的手也正放松了,同时直起,同时退开,都挤出人丛去。
"记着罢,妈妈的……"阿Q回过头去说。
"妈妈的,记着罢……"小D也回过头来说。
Traduction: Bravo! Bravo!Criaient les autres.
Enfin, exténués tous deux, ils se lâchèrent, puis se firent jour à travers la foule, en se renvoyant de l’un à l’autre, en guise d’au revoir, un juron accompagné d’un coup d’oeil haineux. Ainsi se termina la lutte, laissant la victoire indécise, et la curiosité des spectateurs non satisfaite. Mais, néanmoins, personne ne pensa à demander les services d’Ah Qui.
L’original nous raconte le résultat: Ah Q et petit Don, ils terminent la lutte, ce qui est inclus dans la traduction de JING Yinyu. La raison que les spectateurs dire «bravo», le processus d’affrontement, l'état des deux hommes après ce processus, la longueur de temps de celui-ci, ils sont tous supprimés dans la traduction de JING Yinyu. En plus, la conversation entre Ah Q et petit Don se supprime aussi, remplacée par «en guise d’au revoir, un juron accompagné d’un coup d’œil haineux. », le sens principal de la conversation entre les deux figures. Dans le tout de la traduction, il reste seulement une intrigue simple, permettant les lecteurs de continuer ses lectures.
Exemple 8 :
Original:到进城,已经是正午,阿Q见自己被搀进一所破衙门,转了五六个弯,便推在一间小屋里。他刚刚一跄踉,那用整株的木料做成的栅栏门便跟着他的脚跟阖上了,其余的三面都是墙壁,仔细看时,屋角上还有两个人。
阿Q虽然有些忐忑,却并不很苦闷,因为他那土谷祠里的卧室,也并没有比这间屋子更高明。那两个也仿佛是乡下人,渐渐和他兜搭起来了,一个说是举人老爷要追他祖父欠下来的陈租,一个不知道为了什么事。
Traduction: Vers midi, ils arrivèrent à la ville. Ah Qui se vit amener dans une maison délabrée, et là, après quelques détours, jeter dans une petite chambre, où, à peine entré, la lourde porte, ayant un jour au milieu, se referma sur lui. Au fond, vers les murs dans la pénombre, il aperçut deux autres prolétaires comme lui. Ah Qui, quoiqu’un peu triste, n’était pas pire que celle de la pagode. Il se familiarisa peu à peu avec ses deux compagnons. L’un d’eux disait que le seigneur Agrégé prétendait exiger de lui le loyer du par son aïeul; l’autre ne savait pas la cause de son aventure. A leur question Ah Qui répondit sans difficulté: «Parce que je désirais être un insurgé».
JING Yinyu ajoute «deux autres prolétaires» dans sa traduction, mais l’original dit «还有两个人», «deux prolétaires» se relie bien à «comme lui», car Ah Q est un pauvre aussi: ces deux mots aussi correspond au texte suivante: «l’un d’eux disait que le seigneur Agrégé prétendait exiger de lui le loyer du par son aïeul». Le traducteur comprend bien le contenu du texte, il fait ses efforts à traduire tout le roman, et respecter le texte original.
Exemple 9:
Original: 这刹那中,他的思想又仿佛旋风似的在脑里一回旋了。四年之前,他曾在山脚下遇见一只饿狼,永是不近不远的跟定他,要吃他的肉。他那时吓得几乎要死,幸而手里有一柄斫柴刀,才得仗这壮了胆,支持到未庄;可是永远记得那狼眼睛,又凶又怯,闪闪的像两颗鬼火,似乎远远的来穿透了他的皮肉。而这回他又看见从来没有见过的更可怕的眼睛了,又钝又锋利,不但已经咀嚼了他的话,并且还要咀嚼他皮肉以外的东西,永是不近不远的跟他走。
这些眼睛们似乎连成一气,已经在那里咬他的灵魂。
Traduction: Quatre années avant, au pied d’une montagne, il avait rencontré un loup affamé qui l’avait suivi longtemps comme une ombre, la gueule ouverte, les yeux étincelants, fixés sur lui, le dévorant de loin, Il s’était sauvé du loup au moyen de sa hache. Ces yeux de feu, des yeux démoniaques, avaient, toute sa vie, incarnée en lui la peur. Mais revoilà les yeux des spectateurs plus terribles encore, à la fois obtus et tranchants, quoerentes quem devorent, mordant non seulement ses paroles et son corps, mais encore quelque chose d’au-delà, le poursuivant éternellement de près comme de loin.
Quoerentes quem devorent, c’est une expression latine d’origine de la bible, ce qui signifie «le diable cherche les gens à dévorer et manger». Dans le texte original, il n’y a pas ces mots. Jing Yinyu les ajoute pour la description des yeux des spectateurs, en résultat, cela augmente le sens de la scène, et montre que les yeux des spectateurs sont terribles comme diable. Outre, sa psychologie de peur pour la morte. Sauf cet effet, nous voyons l’image de Jing Yinyu, catholique subi de détresse.
Exemple 10:
Original:有人说:有些胜利者,愿意敌手如虎,如鹰,他才感得胜利的欢喜;假使如羊,如小鸡,他便反觉得胜利的无聊。又有些胜利者,当克服一切之后,看见死的死了,降的降了,"臣诚惶诚恐死罪死罪",他于是没有了敌人,没有了对手,没有了朋友,只有自己在上,一个,孤另另,凄凉,寂寞,便反而感到了胜利的悲哀。然而我们的阿Q却没有这样乏,他是永远得意的:这或者也是中国精神文明冠于全球的一个证据了。
Traduction: On dit: «Il y a de grands vainqueurs qui, pour leur plus grande gloire, souhaitent que leurs ennemis soient comparables au tigre, à l’aigle, ou à peu près invincibles. Il y a de grands conquérants qui après avoir ou tué ou subjugué leurs semblables, sont désolés de n’avoir plus ni adversaires, ni amis, et qui souffrent de leur noble solitude…» Mais notre Ah Qui n’a jamais eu de ces vaines inquiétudes; il est toujours content; il possède au plus haut degré le génie du spiritualisme chinois…
JING Yinyu ne traduit pas «假使如羊,如小鸡,他便反觉得胜利的无聊», contrairement à la phrase «Il y a de grands vainqueurs qui, pour leur plus grande gloire, souhaitent que leurs ennemis soient comparables au tigre, à l’aigle, ou à peu près invincibles». «臣诚惶诚恐死罪死罪» n’est pas traduit, c’est une phrase que le chancelier dit à l’empereur, qui ne correspond pas à la situation que le conquérant se trouve, donc JING Yinyu l’omet. «孤另另,凄凉,寂寞,便反而感到了胜利的悲哀» est changé par «souffrent de leur noble solitude», la langue devient concise mais l’idée de l’original est exprimée.
Exemple 11:
Original:即如未庄的乡下人不过打三十二张的竹牌㈦,只有假洋鬼子能够叉"麻酱",城里却连小乌龟子都叉得精熟的。什么假洋鬼子,只要放在城里的十几岁的小乌龟子的手里,也就立刻是"小鬼见阎王"。这一节,听的人都赧然了。
Traduction: Ah Qui leur racontait les merveilles de la ville: les jeux de Matsiang , le tribunal, la décapitation; il enchantait les ignorants; il faisait figure de savant.
«竹牌,叉麻将,小鬼见阎王»,ils sont tous difficiles à comprendre. JING Yinyu utilise une phrase simple pour nous raconter comment-est la ville en moment-là, l’état e’Ah Q en parlant et la réaction en entendant tout cela. La traduction présente un sens complet et facile à comprendre pour les lecteurs.
En résumé, JING Yinyu réalise l’adaptation par deux méthodes: la méthode d’omission, ne pas traduire le contenu descriptif et difficile à comprendre, ainsi la langue de la traduction deviennent concises, les lecteurs sont intéressés de lire la version; la méthode de compilation, faire un résumé d’une partie du contenu dans le texte original, en plus, ajouter quelques mots qui n’existent pas dans le texte original pour renforcer l’effet de l’explication.
En fonction des deux définitions de stratégie, nous verrons que JING Yinyu adopte la stratégie de naturalisation, ne pas raconter la culture chinoise que les lecteurs ne savent pas, le texte devient naturel dans la culture d’arrivée. L’objectif est de faire admettre l’ « étranger » dans la culture cible sans heurter la sensibilité du destinataire.
Conclusion
La traduction est une activité d'échange interculturel, donc il est inévitable de s'associer richement avec des nombreux facteurs. En plus de la responsabilité de traducteur lui même sur le texte original, les autres facteurs tels que les facteurs sociaux, culturels, idéologiques, politiques, les buts et les concepts de la traduction, le traducteur lui-même, etc. Influencent également ou limitent dans une certaine mesure des activités de traduction. Au fur et à mesure d'observation de plus en plus les problèmes de l’échange littéraire sur l'étude de traduction, l'identité culturelle du traducteur affecte certainement la propre stratégie de traduction du traducteur. Pendent l'activité de la traduction, le traducteur est un facteur dynamique, dans ce cas, il n'est pas seulement une personne qui peut parler deux langues, mais aussi un connecteur sur les cultures différentes. L'identité culturelle du traducteur est constituée par plusieurs facteurs tels que l'expérience de la vie, niveau d'éducation et le domaine de recherche du traducteur.
Pendant la discussion de traduction, la théorie de l'équivalence traditionnelle demande toujours une norme homologue idéale, selon la théorie de type de texte de Reis, la norme de fonction de traduction priorité à la théorie de l'équivalence, il faut juger si un texte de traduction a une fonction spécifique en fonction de l'environnement de traduction. La doctrine "Trois types de traduction" de Goethe indique qu'il y a des méthodes de traduction différentes pour différentes période d'échange culturel entre les ethniques. Donc, en vue des considérations générales de traduction moderne, la traduction ne doit pas être limitée à la description du texte original, mais devraient se concentrer sur l'équivalence fonctionnelle du texte original dans la culture de langue cible. Dans les différentes périodes historiques, la traduction a différents principes et normes, en même temps, les œuvres de traduction de différentes périodes répondaient aux besoins des différents groupes d'une culture spécifique de ladite période. Mais, selon "Skopostheorie", pour réaliser une traduction, le départ de la considération est la satisfaction des exigences du but de traduction. Cela a également causé des problèmes, parce que l'intention de l'auteur original et celle du traducteur ne sont probablement pas identiques, en même temps, leurs lecteurs appartiennent à différents groupes culturels. Bien que les traducteurs aient une compréhension profonde de l'œuvre original, pour répondre aux exigences de son propre but de traduction, le phénomène de changement colossal de l'intention de l'auteur original dans l'histoire de la traduction chinoise et occidentale se produisait fréquemment.
Pour introduire les littératures modernes chinoises à la France, les traducteurs utilisent la méthode d’extrait et de compilation pour réaliser la traduction, ils prennent généralement la méthode d’adaptation, la stratégie de naturalisation afin de réduire la longueur du roman, faire compacter les intrigues, en vue d'attirer plus de lecteurs français, dans l'intention d'introduire des littératures modernes chinoises en France, pour répondre aux besoins des échanges culturels. La traduction française d’Ah Q Zhengzhuan est influencée par la période d'échange littéraire sino - français, le but de traduction de traducteur, l'idéologie et d'autres facteurs, le processus d'investigation de traduction doit être considéré synthétiquement. Dans cet article, on voudrait attirer plus d'attention des traducteurs sur ces deux méthodes de traduction en fonction de l'étude comparative des deux versions françaises d’Ah Q Zhengzhuan, utilise la méthode de traduction explicitée, la stratégie d’exotisation, pour rendre la traduction plus compréhensible, en même temps, on espère modifier une misconception des traducteurs et ses lecteurs: quelqu'un qui utilise la méthode d’extrait et de compilation pour rédiger et élaguer l'œuvre original est un traducteur déqualifié. Ah Q Zhengzhuan a son contexte politique, économique et culturel spécifiques, les substantifs politiques, la contexte économique, le confucianisme, et d'autres allusions littéraires et historiques qui apparaissent dans le roman, entravent une bonne compréhension des lecteurs, donc, le traducteur a pris la méthode de traduction explicitée pour les vocabulaire pour rendre la traduction plus accessible, qui permet aux lecteurs de mieux comprendre le contexte politique, historique et la culture féodale chinoise de ladite période. En répondant aux besoins culturels des lecteurs français, Alexis Brossollet a pris la méthode de traduction explicitée pour la traduction d’Ah Q Zhengzhuan, afin de présenter la connaissance politique, historique et culturelle chinoises aux lecteurs. D'ailleurs, on devrait avoir une connaissance correcte sur la traduction d’extrait et de compilation, les traducteurs prennent cette méthode de traduction à la phase initiale de l'échange littéraire, les traducteurs chinois peuvent prendre les expériences similaires pour référence, à promouvoir les littératures classiques chinoises, pour que la littérature chinoise aille plus loin.
La littérature chinoise moderne est une partie importante de la littérature mondiale, elle utilise son propre discours unique pour montrer la vraie vie et le monde spirituel du peuple chinois. Ce discours littéraire unique se dirige vers le monde, il est non seulement une nécessité, mais aussi un besoin. Face à ces problèmes, on a besoin d'analyser plus approfondissement les raisons, en prenant des mesures concrètes et faisables. Pour la propagation des littératures contemporaines chinoises aux traductions étrangères, il faut être basée sur l'attitude d'échange et de conversation, se débarrasser de l'influence idéologique, moins de point de vue politique, plus de valeur littéraire, maintenir la confiance en soi culturelle, afin de réaliser un fusionnement et une intégration des littératures étrangère et chinoise, de se diriger main dans la main vers le monde littéraire réel.
En conclusion, l’exportation de la littérature chinoise ne doit pas se séparer de la traduction, autrement dit, ne doit pas se séparer de la stratégie adoptée par le traducteur, cette stratégie va varier selon le degré de l’intérêt et la connaissance de la culture chinoise des lecteurs étrangers. En plus, l’exportation de la littérature chinoise ne doit pas se séparer de l’exportation de la culture chinoise, cela va augmenter l’intérêt et la connaissance de la culture chinoise des lecteurs étrangers, favorisant l’exportation de la littérature chinoise.
Bibliographie
Ouvrages de référence en français:
2.BALLARD, Michel : De Cicéron à Benjamin : traducteurs, traductions, réflexions,
Lille : Presses Universitaires de Lille, 2007.
3. BERMAN, Antoine : L’épreuve de l’étranger, Paris : Gallimard, 1984.
4. GUIDERE, Mathieu : Introduction à la traductologie, Bruxelles : Groupe De
Boeck, 2010.
5. SCHYNS, Joseph: Romans à lire et Romans à proscrire: Scheut, 1947.
7. XUN, Lu, La véridique histoire d’Ah Q, roman traduit par Alexis Brossollet, édition du non-agir, 2015.
Ouvrages de référence en chinois:
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8. 张英伦,《敬隐渔传奇》,上海:文艺出版社,2015年。
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